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Europe 1 avec AFP / Crédit photo : Stephane Mouchmouche / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Un adolescent de 15 ans est mort mardi soir, tué par arme blanche à Romans-sur-Isère dans la Drôme. Selon le parquet de Valence, le mineur a reçu un coup de couteau en s'interposant lors d'une altercation entre adolescents". Par ailleurs, le procureur précise qu'un individu en lien avec les suspects a été interpellé. 

Un jeune de 15 ans a reçu un coup de couteau mortel à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, en s'interposant lors d'une "altercation" entre des adolescents, a annoncé mercredi le parquet de Valence. Des témoins et la vidéosurveillance ont permis aux enquêteurs de "cibler des suspects et notamment l'auteur probable du coup mortel" qui sont "très activement recherchés", a précisé le procureur Laurent de Caigny dans un communiqué.

"Un individu en lien avec les suspects" a été interpellé mercredi en fin de matinée, a-t-il ajouté. Il est soupçonné de les avoir conduits dans le quartier de la Monnaie, où s'est déroulé le drame.

Rechercher un "protagoniste"

Vers 22H15, mardi, des policiers ont été appelés dans ce quartier sensible après la découverte d'un jeune homme en arrêt cardio-respiratoire. Transféré à l'hôpital de Romans, son décès a été constaté à 23H15, selon le procureur. La victime, un jeune homme en formation dans un centre d'apprentissage, n'était pas connue des services de police ni de la justice, avait précisé auparavant à l'AFP Laurent de Caigny.

Selon les premières informations recueillies par les enquêteurs, une altercation a opposé "deux jeunes accompagnés d'acolytes" et "le mineur défunt témoin au départ de l'altercation" a reçu un coup de couteau en s'interposant, a indiqué le procureur. Mercredi matin, des témoins ont confirmé cette altercation entre adolescents survenue selon eux "en réponse à un autre différend violent" quelques jours plus tôt, "dont les circonstances restent à préciser", a rapporté Laurent de Caigny. Cet épisode se serait produit "dans ou à proximité d'un établissement scolaire" de Romans-sur-Isère.

Selon deux témoins, "plusieurs membres d'une même famille d'un quartier extérieur à celui de la Monnaie étaient venus à bord de véhicules" mardi soir pour rechercher un "protagoniste opposé", a ajouté le procureur. Les caméras de vidéosurveillance ont confirmé "les mouvements de véhicules évoqués par les témoins", mais n'ont "pas enregistré l'altercation mortelle".

Un fait qui rappel la mort de Thomas

Une autopsie aura lieu jeudi pour tenter d'éclaircir le déroulement des faits. Une enquête pour "homicide volontaire" a été ouverte et confiée à la direction de la criminalité organisée de la police judiciaire de la Drôme. Selon une source policière, le jeune homme était lui-même du quartier sensible de La Monnaie où des journalistes de l'AFP n'ont constaté aucune activité particulière mercredi matin.

Ce quartier s'est retrouvé sous les feux de l'actualité à la suite du décès de Thomas, un lycéen de 16 ans mortellement blessé en novembre à la fin d'un bal de village à Crépol (Drôme). L'enquête n'a pas permis d'identifier l'auteur du coup de couteau qui a tué le lycéen. Certains des mis en examen pour "homicide volontaire en bande organisée" sont originaires de la cité de La Monnaie. Le drame avait suscité une forte émotion dans la région et mobilisé l'ultradroite sur le thème de la sécurité, des quartiers sensibles et de l'immigration.

Jeune ordinaire

L'homicide de mardi "est un nouveau coup dur pour la ville", a réagi auprès de l'AFP la maire divers droite de Romans Marie-Hélène Thoraval, en se félicitant que "des moyens importants aient été mis à disposition pour faire avancer l'enquête".

Selon elle, la victime "n'était pas connue des services de la ville, des services de prévention", "c'était un jeune tout à fait ordinaire qui suivait ses études, il était en formation professionnelle". "Je suis extrêmement inquiète quand je regarde au niveau national le nombre d'agressions qui se font par arme blanche", a-t-elle poursuivi. "C'est de plus en fréquent. Et l'actualité de ces derniers temps en atteste tout particulièrement."