Un violeur s’échappe du tribunal

L'homme a échappé à la vigilance des policiers chargés de l'escorter.
L'homme a échappé à la vigilance des policiers chargés de l'escorter. © MAXPPP
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avec Fabien Thelma , modifié à
Le procès du fuyard s'est terminé sans lui vendredi. Il a été condamné à 18 ans de prison.

Le procès d’un homme de 36 ans, jugé devant les assises de Nanterre pour le viol d’une mineure de 17 ans, s'est achevé vendredi… sans son principal acteur. L’accusé s’est en effet évadé la veille au soir. Il comparaissait pour viol en récidive sur mineure. Il a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle.

Pour réussir à s'enfuir, l’homme a d'abord échappé à la vigilance des policiers au dépôt du tribunal de Nanterre alors qu’il attendait d'être réintégré à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne, où il était écroué en détention provisoire. Puis, il a choisi de remonter dans la salle d'audience, qui s'était vidée entre-temps. Il est alors sorti par l'entrée principale du tribunal. Sans se faire remarquer.

"Il a réussi à se défaire de ses menottes"

"Cet homme très mince, connu des services de police pour de nombreux délits dont trafic de stupéfiants, escroquerie et menaces de mort, a réussi à se défaire de ses menottes et s'est enfui en empruntant la sortie principale du tribunal de grande instance de Nanterre", a indiqué une source proche du dossier. "Il était assis sur un banc menotté à un poignet en face du chef de poste. Ce dernier une fois assis ne le voyait plus. L'individu a réussi à se détacher et à partir."

Selon les informations d'Europe 1, les policiers l'ont perdu de vue pendant une heure avant de se rendre compte de sa disparition. Ils ont retrouvé une paire de menottes à un banc, mais n'ont pas indiqué s'il s'agissait des menottes qui entravaient l'accusé.

"Potentiel de dangerosité certain"

L’individu, "au potentiel de dangerosité certain", est désormais activement recherché par les forces de l’ordre. Son ex-compagne, qui a témoigné à charge jeudi, a été placée sous protection policière. Les policiers craignent également pour la sécurité de la victime.

La police judiciaire des Hauts-de-Seine a été saisie de l'enquête et l'IGS, l'inspection générale des services de police, conduira une enquête administrative sur les circonstances de cette évasion. L'agencement du dépôt de Nanterre, mal aménagé, peu sécurisé, pourrait être en cause.

Une victime terrifiée

La victime du violeur a écouté le verdict, qui condamne son agresseur, cachée sous sa capuche, prostrée, visiblement terrifiée.