Un suicide chez France Télécom à Pau

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avec agences , modifié à
Il s'est donné la mort à son domicile près de Pau. Il avait été mis à pied quelques jours plus tôt.

Ce suicide est-il lié à sa récente mise à pied ? Un responsable logistique du bureau France Télécom de Pau est mort lundi matin après s'être immolé par le feu. Une enquête va être ouverte avec le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), pour tenter de déterminer l'origine du suicide.

• Sa femme présente au moment du drame. Marié et père d'un enfant âgé de 6 ans, cet homme de 41 ans a mis fin à ses jours à son domicile, près de Pau. Sa femme, présente au moment du drame, a appelé immédiatement les secours qui n'ont rien pu faire pour le ramener à la vie, a précisé une responsable syndicale CFDT. L'information a été confirmée par la direction.

"L'entreprise est profondément bouleversée", a réagi le groupe dans un communiqué lu au téléphone par le responsable de la communication dans le Sud-Ouest. "Toutes ses pensées vont d'abord à sa famille et à ses collègues", ajoute le texte.

• Suspendu temporairement par sa direction. Selon les premiers éléments de l'enquête, ce salarié présent dans l'entreprise depuis 18 ans faisait l'objet "d'une mesure de suspension temporaire pour présomption d'acte frauduleux", a précisé la direction de France Telecom. A ce titre, il avait donc été suspendu provisoirement.

Des informations confirmées par les syndicats de l’entreprise. "La semaine dernière, le directeur m'avait appelée pour me dire que" cet homme "et certains de ses collègues étaient mis à pied dans le cadre d'une enquête interne au sein de leur service", a confirmé une responsable syndicale CFDT. Selon la même source, des responsables CFDT ont discuté avec la victime jeudi pour comprendre ce qui se passait. Il avait confirmé avoir été entendu par les enquêteurs, "mais n'en avait pas dit plus".

• Une enquête ouverte par le CHSCT. La direction n'a toutefois pas souhaité apporter davantage de détails sur cette mise à pied. "Une enquête interne est en cours" avec le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) "pour connaître les circonstances du drame", a sobrement commenté le porte-parole de la direction. Un dispositif d'écoute et de soutien psychologique a par ailleurs été mis en place dès lundi à Pau, sur le lieu de travail de ce cadre.