Un professeur agressé à Bordeaux

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Frédéric Frangeul avec Stéphane Place , modifié à
Un élève a frappé son enseignant mardi après-midi après un cours sur la religion.

Les faits se sont déroulés mardi après-midi au lycée professionnel Trégey, à Bordeaux. Un professeur d'histoire-géographie a été agressé par un de ses élèves, en classe de première et âgé de 18 ans, après une divergence ayant surgi lors d'un cours évoquant le système politique du Maroc, pays d'origine de l'élève, selon Dominique Margueritat, le proviseur de l'établissement.

"Rien à voir avec la religion"

"L'élève voulait approfondir cette question, le professeur, jeune et expérimenté, a refusé et il lui a demandé d'arrêter en lui disant que s'il continuait, il appellerait son père. Ce qui a mis l'élève en colère n'a rien à voir avec la question de la religion ou de l'islam, a assuré le proviseur au micro d'Europe 1. Selon une source proche de l'enquête en revanche, élève et enseignant auraient divergé sur "certaines personnalités du monde arabe".

Le ton est très vite monté et l'élève s'en est pris, dans un premier temps,  au mobilier de la classe, révèle le quotidien Sud Ouest. Les autres élèves ont alors été évacués et le lycéen a été convoqué chez le conseiller principal d'éducation.

Le ton est monté très vite

Très énervé, il s'en est aussitôt pris au mobilier en apprenant que ses parents avaient été avertis de l'incident. En sortant du bureau du CPE, il a croisé le professeur qu'il a frappé. L'élève a assené à son enseignant des claques et des coups avant d'être interpellé.

Il doit faire l'objet d'une comparution dans les prochains jours devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour violences sur personne chargée d'une mission de service public et dégradations. Ce dernier a déclaré être "totalement indemne" physiquement mais "très amer" moralement.

L’enseignant veut rencontrer son ministre

"L'enseignant a été exemplaire, il n'a pas du tout répliqué", a souligné le proviseur de l'établissement. L'enseignant, à qui aucune ITT n'a été prescrite, devrait reprendre les cours vendredi ou samedi.

Face à l'ampleur médiatique qu'a pris cet incident, le professeur a sollicité jeudi un entretien "constructif et courtois" avec le ministre de l'Education, Vincent Peillon, pour discuter des enjeux de l'école, à la lumière de son incident.