Selon les premiers éléments de l'enquête, la thèse d'un drame familial est privilégiée par les gendarmes. Jeudi, ils ont découvert un père de famille de 45 ans, pendu ainsi que ses trois enfants tués. La scène s'est déroulée à leur domicile familial, dans un quartier pavillonnaire de Zuydcoote, un petit village de 2.000 habitants dans le Nord. Avant son suicide, le père aurait laissé une trace écrite.
Le père et la mère étaient séparés
Les enfants de ce couple sont deux garçons, âgés d'environ six et d'une vingtaine d'années, et une fille âgée d'environ 17 ans. Selon les médias locaux, le père aurait tué ses enfants par arme blanche avant de se suicider par pendaison.
Le père et la mère vivaient séparés depuis plusieurs semaines. Ils étaient en instance de divorce. La mère, sans aucune nouvelle de ses enfants, aurait prévenu les autorités qui ont fait la macabre découverte, rapporte Nord Littoral. L'Agence France Presse explique également que le père ne s'est pas rendu au travail, jeudi matin. Selon une source proche de l'enquête, le père avait dû répondre d'actes de violence envers son épouse fin 2010.
La mère a été hospitalisée en état de choc, selon le procureur de Dunkerque, Philippe Muller.
"Des gens relativement discrets"
Parallèlement aux premières constatations, la gendarmerie a commencé à interroger des voisins pour tenter de faire la lumière sur ce drame. Le père de famille était contrôleur de travaux dans une des directions techniques de la communauté urbaine de Dunkerque, où il travaillait depuis près de vingt ans, selon Didier Vancayzeele, directeur général des ressources humaines. "Ça nous a tous surpris, c'est un véritable mystère. C'était un grand sportif, il faisait beaucoup d'athlétisme", a-t-il déclaré, décrivant "quelqu'un qui n'avait jamais fait parler de lui".
Le maire de Zuydcoote, Paul Christophe, parle, lui aussi, de gens "relativement discrets, bien sous tous rapports. Rien ne laissait présager qu'un tel drame aurait pu se dérouler".
La mère travaillait également pour la communauté urbaine, selon Paul Christophe, qui a indiqué par ailleurs qu'avant la séparation le père faisait construire une nouvelle maison pour la famille sur la commune.
Une marche blanche
L'émotion est grande dans ce petit village à la frontière belge. "J'avais l'image d'un père qui aimait son fils", a déclaré, Charles Verhegge, un adolescent ami de l'aîné des enfants. "C'est un drame. Il aurait pu épargner ses enfants", a-t-il ajouté, évoquant ses souvenirs du père de son camarade, qui emmenait son fils jouer au football.
L'autopsie des corps devait avoir lieu lundi à l'institut médico-légal de Lille, selon le parquet de Dunkerque. Un appel à été lancé sur le réseau social Facebook pour une marche blanche à la mémoire des enfants vendredi à 14 heures à Zuydcoote.