Un déséquilibré fait paniquer Montbéliard

Un homme de 25 ans a semé la panique parmi les parents d'élèves d'une école de Montbéliard.
Un homme de 25 ans a semé la panique parmi les parents d'élèves d'une école de Montbéliard. © GOOGLE STREET VIEW
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Le jeune homme de 25 ans avait posté des menaces sur Facebook. Il a été interné.

Ses messages postés sur Facebook, tronçonneuse à la main, ont semé la panique parmi les parents d'enfants scolarisés dans une école de Montbéliard. Un homme âgé de 25 ans affirmait sur le réseau social être prêt à agresser les écoliers, à la sortie des classes, révèle l'Est républicain. Des parents ont alerté la directrice de l'école. Celle-ci, interrogée par Europe1.fr, a confié avoir prévenu la police qui a arrêté l'homme lundi. Il a été interné.

"Je suis réellement dangereux"

Sur sa page personnelle, le jeune homme avait publié une photo de lui, tronçonneuse en main. En commentaire, il avait écrit : "A 8 h 15, j’ai regardé les enfants allant à l’école de façon très perverse (...) Je suis taré (...) Tout le monde devrait avoir peur d’un MALADE MENTAL comme moi. Je suis réellement dangereux pour les autres et même pour moi."

Un autre message glace également le sang. "A 16 h 25, j’ai attendu les enfants devant l’école Sous-la-Chaux (à Montbéliard, ndlr). Dès qu’ils sont sortis, je les ai insultés de sales racailles. J’ai menacé les gosses avec ma tronçonneuse (...) Je l’ai achetée pour faire peur et pour découper des gens", écrit le jeune homme, qui se qualifie lui-même de "psychopathe".

"Il est juste un peu déséquilibré"

Mais selon la directrice de l'école visée, "il est juste un peu déséquilibré". "C'est un jeune homme bien connu dans le quartier. Les enfants l'appellent par son prénom", précise Catherine Malvesy auprès d'Europe1.fr. "Il passe beaucoup de temps à regarder par la fenêtre et sonne souvent aux portes à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit", ajoute-t-elle.

Alertée dès dimanche soir par des parents d'élèves, la directrice de l'école a prévenu la police. L'entrée des élèves en classe le lundi matin s'est donc déroulée sous la surveillance de policiers nationaux et municipaux. "Nous avons ensuite fermé l'école à clé", précise Catherine Malvesy.

"On a dédramatisé"

Triste coïncidence ou perversité ? Les messages ont été mis en ligne le jour de la tuerie de Newton, aux Etats-Unis, où 20 enfants ont été tués. "Nous en avons beaucoup discuté avec les enfants. On a dédramatisé. On a bien sûr fait le lien avec ce qui s'est passé aux Etats-Unis mais on leur a surtout dit que chaque situation est différente", explique la directrice de l'établissement.

Pour Catherine Malvesy, "ces messages étaient une sorte d'appel à l'aide. Il voulait qu'on s'occupe de lui". Reste que plusieurs parents d'élèves ont porté plainte contre le jeune homme.