Un cambrioleur en série écroué

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avec Pierre de Cossette
L’homme aurait commis plusieurs centaines de vols depuis de début des années 2000.

Le travail de fourmis de la police scientifique a fini par payer. Les gendarmes ont mis la main, le 14 juillet dernier, sur un homme soupçonné d’avoir commis deux à trois cambriolages ou tentatives par semaine depuis le début des années 2000. Le cambrioleur a été mis en examen et écroué vendredi à Angoulême "pour vols et tentatives de vols avec effraction", a annoncé la gendarmerie.

"Solitaire, célibataire et introverti"

"Cette mise en cause est l'aboutissement d'un travail de grande envergure mené par des dizaines de gendarmes saisis de multiples faits" dans les départements de la Charente, la Charente-Maritime, la Dordogne et les Deux-Sèvres, selon un communiqué de la gendarmerie.

L’homme a reconnu "deux à trois cambriolages par semaine depuis le début des années 2000". Soit plusieurs, voire milliers, de vols, selon un enquêteur. Le cambrioleur, décrit comme quelqu’un de "solitaire, célibataire et introverti", aurait expliqué qu’il s’agissait de son seul moyen pour vivre.

Des boîtes de mouchoirs

Cet homme, sans emploi, avait été entendu par les gendarmes fin juin dans une affaire de cambriolage, mais comme témoin. C’est en comparant six échantillons d’ADN prélevés sur des scènes de cambriolages, entre 2004 et 2009, que la brigade de recherche de Cognac, en Charente, a fini par mettre la main sur le voleur.

L’homme, âgé d’une quarantaine d’années, a eu pour habitude de s’intéresser à des biens de faible valeur. Il a notamment volé des aliments, des meubles, des composants de matériel informatique ou encore des boîtes de mouchoirs. Les gendarmes, qui ont retrouvé chez lui une multitude d’objets correspondants aux biens volés, ont dû utiliser deux camions pour charger l’ensemble des objets.

Un site Internet pour restituer les biens

L’homme, qui sévissait dans un rayon de 200 kilomètres autour de son domicile dans le secteur de Cognac, "allait au hasard, prenait sa voiture, faisait 30, 50, 100 kilomètres", a expliqué un enquêteur.

"Les victimes confirmées et potentielles sont ou seront contactées par les enquêteurs", a précisé la gendarmerie qui envisage l'ouverture d'un site internet "dans la mesure où le préjudice concerne potentiellement des centaines de victimes".