Royal cambriolée : 2 mineurs déférés

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avec Alain Acco et agences , modifié à
Ils ont été arrêtés lors d’un autre cambriolage à Neuilly-sur-Seine.

Une jeune femme, mineure, a été interpellée vendredi à Neuilly-sur-Seine en flagrant délit de vol avec effraction, d'après les informations obtenues par Europe 1. Avec elle, deux autres personnes ont été interpellées : un jeune garçon et une femme, tous deux d'origine yougoslave.

Cette arrestation a pris un tout autre sens lorsque ses empreintes digitales ont indiqué que la mineure a participé au cambriolage du domicile francilien de Ségolène Royal, mercredi à Boulogne-Billancourt. Ses empreintes avaient été trouvées mercredi sur la porte-fenêtre du domicile de la candidate aux primaires socialistes. La jeune femme figurant dans le Fichier automatisé des empreintes digitales, les enquêteurs avaient donc une piste mais aucun moyen de retrouver cette personne.

Connue de la police sous plusieurs noms

Lors de sa garde à vue dimanche, la jeune fille a avoué, dimanche, avoir participé au cambriolage de l'appartement de Ségolène Royal. L'âge et la nationalité de la voleuse présumée - qui dit être née en Italie et parle le serbe et l'italien - sont ignorés. "Elle a donné sept dates de naissance différentes et plusieurs prénoms : Natacha, Laura, Natacha-Laura", selon la même source. Déjà connue des services de police, la voleuse se déclare enceinte et les médecins qui l'ont examinée lors de sa garde à vue ont parlé dimanche matin d'une "possibilité" de grossesse, sans avoir pu confirmer son état.

Elle a été déférée devant un juge d'instruction de Nanterre. Et ce, tout comme le jeune garçon, "âgé de 13 à 16 ans", qui avait été interpellé avec elle. Une information judiciaire a également été ouverte pour "vol avec effraction". Le parquet de Nanterre a requis leur mise en examen et leur placement sous contrôle judiciaire avec obligation de respecter un placement dans un centre éducatif fermé.

Troisième cambriolage en quatre ans

Deux chambres et le bureau de l'appartement, situé au rez-de-chaussée de l'immeuble, avaient été "mis à sac", les tiroirs vidés et les objets personnels éparpillés. Mais rien n'avait été volé. La présidente de la région Poitou-Charentes avait alors parlé d’"une tentative intolérable" de la "déstabiliser à un moment important". Cette effraction est intervenue deux jours après l’annonce de sa candidature aux primaires socialistes.

"Si ces informations sont confirmées, je souhaite qu'elle soit rapidement entendue pour savoir ce qui a motivé cet acte de vandalisme et éventuellement qui est à l'origine de cette demande et de cet acte d'une extrême brutalité", avait commenté Ségolène Royal. "Les affaires intimes de mes filles ont été étalées comme pour leur faire peur. C'est intolérable. Je ne laisserai pas faire ça", avait ajouté l’ex-candidate à l’Elysée. Il s’agit du troisième cambriolage subi par Ségolène Royal depuis quatre ans.