"Que l'assassin de Muriel pourrisse en enfer"

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avec Benjamin Peter , modifié à
TÉMOIGNAGE E1 - Le père de Muriel, retrouvée dans une valise près d'Aix-en-Provence, confie sa colère.

"C'est un poids en moins". C'est en ces termes que Pierre Toniol confie le soulagement qu'il a ressenti après la découverte du corps de sa fille, samedi, dans une valise immergée dans un lac près d'Aix-en-Provence. Muriel Toniol, une mère de famille de La Ciotat avait disparue en décembre dernier. "Je n'avais jamais pu réaliser jusqu'à ce drame combien il était extrêmement difficile, pénible, angoissant de ne pas avoir un corps", confie-t-il au micro d'Europe 1.

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"L'assassin nous a infligé une triple peine". Les enquêteurs s'étaient lors de l'enquête focalisés sur l'ancien amant de Muriel Toniol, un informaticien ivoirien, avec qui elle avait un rendez-vous dans un hôtel de Valence, dans la Drôme. Arrêté puis mis en examen pour assassinat, cet homme de 41 ans, s'est suicidé le 24 décembre dernier, juste après son incarcération à la prison des Baumettes.

"Une angoisse profonde de ne pas avoir de corps pour entamer notre deuil" :

"L'assassin nous a infligé une triple peine, la peine de l'assassinat de ma fille, la deuxième, la peine qu'il s'est suicidé et qu'il ait donc échappé à un procès et la troisième peine c'est qu'en raison de ses indications erronées et du fait qu'il n'avait pas indiqué le lieu où il avait jeté la valise contenant le corps de ma fille, nous avons ressenti une angoisse profonde de ne pas avoir de corps pour entamer notre deuil", détaille le père de famille.

"Qu'il pourrisse en enfer". Confondu par plusieurs éléments, le suspect avait en effet affirmé au cours de sa garde à vue avoir jeté le corps de la quadragénaire dans le Rhône, mais plusieurs opérations de recherches des plongeurs de la police n'avaient pas permis de le retrouver.

"Est-ce que c'était une vengeance posthume de sa part ? Ou encore, dans son esprit machiavélique, diabolique, une volonté de faire un pied de nez aux inspecteurs de police, d'engendrer encore plus de souffrances auprès des membres de la famille ?", s'interroge le Pierre Toniol avant de conclure : "il s'est auto-condamné, selon mon expression, qu'il pourrisse en enfer."