Puy-de-Dôme : le forcené s'est rendu

Un gendarme a été touché à la main mardi matin par le forcené.
Un gendarme a été touché à la main mardi matin par le forcené. © MAXPPP
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A-J. C. avec AFP , modifié à
Le GIGN a donné l'assaut dans la nuit de mardi à mercredi. Le forcené avait blessé un gendarme.

Après un peu moins de 24 heures de négociation, le forcené de 62 ans retranché dans un village du Puy-de-Dôme, Beurières, s'est rendu mercredi au petit matin. Il aura fallu l'intervention du GIGN vers 3h30 pour que l'homme, qui avait blessé un gendarme en lui tirant dessus, cède à la pression des forces d'intervention. "Il s'est rendu sans coups de feu" peu après 5h00, a indiqué le sous-préfet d'Ambert Eric Vrignaud.

L'affaire débute mardi matin, à Beurières. Un homme de 62 ans tire sur un militaire qui venait lui signifier que le propriétaire de la maison dans laquelle il était hébergé provisoirement souhaitait qu'il parte, rapporte La Montagne. Le gendarme est touché à la main et au thorax par la carabine à plomb et ses jours ne sont pas en danger. Le forcené, un chasseur, se retranche ensuite immédiatement dans la maison, cherchant "vraisemblablement à se barricader", selon le colonel Bensa, cité par le quotidien régional.

Connu pour des faits de violence

Un important dispositif avait été déployé dans le village et le GIGN avait été dépêché sur place mardi en fin d'après-midi. De nouvelles camionnettes du GIGN étaient arrivées sur les lieux vers 21h30. Le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Pierre Sennes, s'était aussi rendu à Beurières. Un périmètre de sécurité avait été mis en place et les maisons aux alentours du domicile du forcené avaient en outre été évacuées.

L'homme était déjà connu des forces de l'ordre, pour des faits de violence. "Il souffre de désordres psychologiques importants depuis plusieurs années", selon le maire de la commune, Bernard Faure, interrogé par La Montagne. Il s'agirait de troubles de la personnalité et d'un sentiment de persécution, a précisé l'élu.

Une lettre à propos d'un accident de chasse

"C'est quelqu'un d'instruit", un retraité qui travaillait "dans l'architecture", a pour sa part confié un voisin, Jean-Louis Bonneton, également adjoint au maire. "On le connaît comme étant fragile. Cela ne nous surprend pas vraiment", a-t-il ajouté. Joint par La Montagne, un voisin a de son côté confié : "Ça faisait longtemps qu'on savait qu'il ferait quelque chose dans ce genre, que ça allait péter. C'est un fou ce type".

Une personne se présentant comme son fils a remis à plusieurs journalistes une lettre dans laquelle il décrit son père comme "une personne très équilibrée, qui est en contact permanent avec les gendarmes" et qui "regrette son geste, motivé par la peur". Le geste du sexagénaire aurait, selon ce courrier, un "lien direct" avec un "accident de chasse", survenu dans le village en 1995, qu'il a interprété comme "l'assassinat d'une mère de famille".