Opération anti-escroquerie à Grenoble

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avec Pierre de Cossette et Guillaume Biet , modifié à
Une importante opération de police a été lancée pour escroquerie en bande organisée.

Une importante opération de police s'est déroulée mardi matin à Grenoble en présence de 400 policiers et gendarmes, sur commission rogatoire de deux juges d’instruction. Une quarantaine de suspects est recherchée pour “escroquerie en bande organisée, blanchiment, faux et usage de faux“, précise le secrétariat du procureur.

Près de 150 enquêteurs ont été mobilisés pour l’occasion, et notamment le Groupe d’Intervention Régional (GIR) : des hommes du GIPN, des gendarmes, des policiers, des membres de la police technique et scientifique ainsi que des maîtres-chiens ont investi mardi matin dès 6 heures des appartements d'un quartier sensible de Grenoble, le quartier Mistral.

Les forces de l’ordre ont “procédé à 23 interpellations et 21 placements en garde à vue“. Agées de 19 à 36 ans, ces personnes sont toutes connues des services de police.

Les perquisitions à domicile leur ont également permis "de saisir du mobilier, du matériel high-tech et 8.000 euros en numéraire“, toujours selon le secrétariat du procureur. “Le volet financier avec l’appui du fisc et des organismes sociaux est aussi une priorité“, précise le communiqué.

Dans les quartiers sensibles de Grenoble

Cette opération, qui entre notamment dans le cadre de la lutte contre les trafics de stupéfiants, visait principalement ce quartier, mais également celui de La Villeneuve, théâtre de violences urbaines cet été. Cette opération intervient trois mois après les violences qui avaient été provoquées par la mort d'un jeune braqueur dans cette cité.

A la suite de ces violences, un nouveau préfet, Eric Le Douaron, a été installé en Isère par le président de la République avec notamment pour mission de rétablir l'ordre et lutter contre l'économie souterraine liée au trafic de drogue.

C'est lors de l'installation du nouveau préfet le 30 juillet que Nicolas Sarkozy avait prononcé son fameux "discours de Grenoble" dans lequel il prônait un renforcement de l'arsenal répressif contre les délinquants.