Mini-miss : l'organisatrice déboutée en justice

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avec AFP

Le tribunal correctionnel d'Auch a débouté lundi une organisatrice de concours de beauté pour pré-adolescentes qui demandait un dédommagement, s'estimant lésée après l'annulation en 2011 d'un défilé de mini-miss au théâtre municipal de la cité gasconne. Elle a au contraire été condamnée à indemniser le Planning familial et une psychologue, Martine Barliac-Bajolle, à l'origine de l'annulation de la manifestation, qui s'étaient émues que des fillettes de 12 ans puissent être exhibées en public dans des postures "dégradantes".

Mireille Meignan, propriétaire à Auch d'un institut de formation en coiffure et esthétique, avait déjà organisé sans opposition notoire trois concours de beauté mais a essuyé début 2011 une levée de boucliers. Sommée de prendre position, la mairie avait alors réclamé et obtenu l'annulation du défilé des mini-miss. Alors qu'elle réclamait 9.600 euros de dommages et intérêt lors de l'audience du 10 janvier, l'organisatrice des concours a été condamnée à verser 800 euros de dédommagement à la psychologue et 1.000 euros au Planning familial.

"L'intention qu'on lui prête est injuste, la décision n'est pas équitable, des concours comme cela, il y en a partout en France", a dénoncé l'avocat de Mireille Meignan, Alain Duffourg. Me Duffourg souligne que le jugement ne fait pas état d'une quelconque interdiction du concours, qui s'est tenu en 2012, à Roquelaure, un village situé à une dizaine de kilomètres d'Auch.