Il s'était défendu contre un braqueur : non lieu

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Sa mise en examen pour homicide volontaire avait soulevé l'indignation de Nicolas Sarkozy.

La thèse de la légitime défense a été retenue. .La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a prononcé un non-lieu en faveur d'un commerçant du Val-de-Marne, poursuivi pour avoir tué un cambrioleur en 2006.

Il avait retourné l'arme

Retour sur les faits : le 27 octobre 2006, trois hommes s'étaient introduits au domicile de René Dahan, directeur commercial en textile, à Nogent-sur-Marne, afin de le cambrioler. Frappé et mis en joue par l'un de ses assaillants, le commerçant avait réussi à retourner l'arme et avait atteint dans le dos l'un des cambrioleurs. Le jeune homme, âgé de 26 ans, avait succombé à ses blessures après avoir sauté du 1er étage pour tenter de prendre la fuite.

La mise en examen du commerçant pour homicide volontaire avait soulevé l'indignation de Nicolas Sarkozy. Alors ministre de l'Intérieur, il avait estimé avoir "du mal à admettre qu'un honnête homme, agressé chez lui, menacé de mort avec une arme, soit en retour mis en examen pour homicide volontaire."

Une réaction mesurée

Dans son arrêt rendu le 18 mai, la chambre de l'instruction juge la réaction du commerçant "mesurée" étant donné "le nombre des assaillants, (...) la rudesse de leurs violences, (les) cris de sa compagne également mise en danger" et son "état de grande confusion et de sidération".

Le retour d’une justice privée ?

Cette décision "légitime la justice privée", a confié à l'AFP Me Tarik Abahri, avocat du cambrioleur décédé. "Quand on tire sur quelqu'un qui s'enfuit par la fenêtre, on prend le risque de légitimer la justice privée » a ajouté le conseil.