"Il m’a posé la question du silencieux"

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avec Pierre-Baptiste Vanzini et agences , modifié à
TEMOIGNAGE - Au centre de tir où Xavier Dupont de Ligonnès s’entraînait, c’est la stupéfaction.

Xavier Dupont de Ligonnès, le père de la famille retrouvée assassinée à Nantes, a fréquenté quatre fois le stand de tir de la ville la semaine précédant le drame. Sa dernière visite remonte au 1er avril. Selon les éléments fournis par le parquet, le père de famille avait récemment hérité d'une arme de son père et avait acheté des munitions. Il avait commencé son initiation au tir en décembre 2010, avant d'obtenir sa licence du club, le 2 février 2011. Xavier Dupont de Ligonnès était même venu accompagner de l’un des ses fils, Thomas.

Il avait amené son arme au stand

Europe 1 a rencontré son ancien moniteur Benoît Hérault. Au stand de tir, on se souvient parfaitement d’une arme de calibre " 22 long-rifle". "Il l’avait amenée au stand" indique Benoît Hérault. L'arme avait été révisée, graissée et vérifiée au stand de tir.

"A un moment, il m’a posé la question du silencieux (…) et je lui ai dis 'un silencieux dans un centre de tir, ça ne sert à rien. On a le droit de faire du bruit et cela altère la précision du tir'", confie son ancien moniteur.

"J’ai appris qu’il avait acheté un silencieux par la suite" :

Pour autant, au centre de tir, c’est la stupéfaction. Benoît Hérault se rappelle "d’un homme équilibré et d’une famille unie". Pour lui, Xavier Dupont de Ligonnès était insoupçonnable.

Chacune des victimes a été abattue par au minimum deux balles dans la tête, et trois balles dans la tête et deux la poitrine pour le plus jeune de la famille. "Ils ont été tués pendant leur sommeil par une arme à feu, vraisemblablement une arme à feu 22 long-rifle", a précisé le parquet de Nantes, vendredi, précisant que le décès pourrait remonter au 3 ou 4 avril.