Des objets manquants au Quai Branly

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avec Félix Briaud , modifié à
Une plainte a été déposée mais un vol n'est pas avéré, selon les informations d'Europe 1.

C’est lors d’un inventaire, durant le mois d’août, que la disparition de trois bijoux africains en or, rangés dans les réserves du musée du Quai Branly, a été constatée. Vendredi dernier, la direction de l’établissement a décidé de porter plainte, a révélé Le Parisien dans son édition de lundi. Mais le musée n'a pas la certitude qu'il s'agit bien d'un vol, selon les informations recueillies par Europe 1.

La disparition n'est d'ailleurs pas jugée "préoccupante" par les autorités du Quai Branly. Le musée dispose de 300.000 pièces au total. Une erreur du système informatique qui permet d'assurer la traçabilité des oeuvres n'est pas à exclure. Les bijoux manquants, remisés à la fin de l'année 2009 à l'issue d'une exposition, pourraient donc encore se trouver dans l'enceinte du musée.

Valeur estimée : 70.000 euros

Les trois bijoux ornementaux en or, de petite taille, représentent des masques des ethnies Adioukrou et Baoulé, originaires de Côte d’Ivoire. Leur valeur est estimée à 70.000 euros, et non 600.000 euros comme annoncé par Le Parisien. "Ils vaudraient probablement moins sur le marché de l'art", précise même Nathalie Mercier, en charge de la communication du musée.

En mai dernier, c’est le Musée d'art moderne de Paris qui avait été le théâtre d’un vol très important. Le butin était alors constitué de cinq tableaux de maître, notamment un Picasso et un Matisse. L’enquête n’a pas encore permis de retrouver la trace des malfaiteurs mais des failles dans le système de sécurité avaient clairement été détectées.

Pour minimiser les risques, la Pinacothèque de Paris, qui accueille une exposition très attendue sur l’or des Incas, a choisi de mettre en place des mesures de sécurité exceptionnelles. "Les tableaux sont inrecyclabes (…) Le danger de l’or, c’est que ça se fond", a rappelé Marc Restellini, le directeur de la Pinacothèque.