Aéroport de Limoges : "il n'y a aucun faux"

Selon son avocat, il possède également un diplôme de "pilote de chasse".
Selon son avocat, il possède également un diplôme de "pilote de chasse". © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Selon l'avocat de l'ex-directeur, les dénonciations viendraient d'une ancienne maîtresse.

Il s'estime être victime de dénonciations calomnieuses. L'ex-directeur de l'aéroport de Limoges, licencié mardi en raison d'un CV maquillé, nie toute falsification. Son avocat avance l'idée qu'une "ancienne maîtresse" pourrait être à l'origine de son limogeage.

"Il n'y a aucun faux", a affirmé Me Pierre Blazy, son avocat bordelais, expliquant que son client voulait désormais "mettre les choses au point".

Il possède "un diplôme de chasse"

L'avocat est revenu sur les circonstances de son embauche. "Il travaillait depuis trois ans à Cassis (Bouches-du-Rhône) pour une filiale de Vinci, MCO", "avant d'être débauché" en 2010 par la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Limoges et de la Haute-Vienne, qui gère l'aéroport, a poursuivi Me Blazy. "Il a alors fourni un CV ne comportant aucune falsification", a-t-il dit, ajoutant que le casier judiciaire de son client était "vierge".

Il possède également un diplôme de "pilote de chasse", poursuit l'avocat. L'ancien directeur avait soutenu dans la presse limousine avoir participé à "à peu près toutes les guerres" dans le Golfe, en ex-Yougoslavie ou au Liban.

Il a par ailleurs assisté "à toute la formation de l'école de l'aviation civile", a poursuivi l'avocat, ajoutant que son client, qui vit actuellement près de Limoges, avait aussi travaillé pour une filiale de Suez.

Selon l'avocat, l'ex-directeur est victime de "dénonciations calomnieuses" émanant d'une "ancienne maîtresse qui le poursuit de sa vindicte depuis des années". Le conseil et son client envisagent de porter plainte contre elle.

"Il vit mal d'être désigné comme un escroc"

Me Blazy s'est également demandé si son client "n'aurait pas pu découvrir autre chose sur la gestion précédente de l'aéroport". "Tout le monde (à l'aéroport) était satisfait de sa gestion (...) Il est complètement effondré et vit très mal d'être désigné comme un escroc", a-t-il rapporté. "C'est du spectaculaire pour rien du tout", a-t-il conclu.

Le parquet de Limoges a ouvert jeudi une enquête judiciaire d'initiative contre l'ancien directeur, licencié mardi par la CCI au motif que le passé, la formation et les diplômes présentés étaient des faux.

L'enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie des transports aériens.