Accusé du meurtre de sa fille de 17 mois

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L’homme devait comparaître mercredi en appel. Mais sa 3e tentative de suicide a ajourné le procès.

Un homme accusé du meurtre de sa fille de 17 mois a tenté, pour la troisième fois, de se suicider la veille de son procès, qui devait se tenir devant la cour d'assises de l'Essonne de mercredi à vendredi. Ce procès en appel a, par conséquent, été de nouveau annulé.

L'accusé, détenu à la prison de la Santé à Paris, a réussi à se procurer des comprimés, et les a avalés dans la nuit de mardi à mercredi. Agé de 41 ans, l'homme avait été signalé par l'administration. Son état de santé n'a pas été précisé.

Les deux précédents procès en appel de cet homme devant la cour d'assises de l'Essonne avaient été annulés en juin 2009 et juin 2010, après deux tentatives de suicide.

La mère de la fillette "doit à chaque fois se replonger dans l'horreur de ce dossier, se préparer à se trouver face à lui, puis apprendre que (le procès) n'aura pas lieu", a déploré son avocat.

Condamné à 25 ans, en première instance

Retour sur les faits : en octobre 2005, Majid Laghouane lacère, avec un couteau, le cou et la gorge de la mère de sa fille. Puis, il prend la fuite avec l'enfant. Il cogne alors sa tête, à plusieurs reprises, contre un trottoir, avant de l'abandonner sous un véhicule stationné dans une rue de Paris.

"Il a expliqué qu’il avait agi par jalousie", a raconté son ex-compagne, au journal Le Parisien, précisant qu’au moment des faits, elle était séparée du père de sa fille. Aujourd’hui, cette infirmière de 33 ans vient de reconstruire sa vie et de donner naissance à des jumeaux.

En première instance, en juillet 2008, Majid Laghouane avait été condamné à 25 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Paris. Au cours de ce premier procès, deux de ses quatre enfants, nés d’une première union, avaient témoigné des violences qu’il leur avait fait subir.