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SAISON 2020 - 2021

SERIELAND RECO - "Master of None", la série créée par le comédien américain d’origine indienne Ansari Aziz est de retour sur Netflix. Dans les deux premières saisons, il s'attaquait aux stéréotypes visant les immigrés indiens. Pour la troisième, il dénonce ceux que subissent les femmes noires et lesbiennes.  "Mes premières fois ", "Ramy" ou encore  "Dear White People"... D’autres fictions cherchent à déconstruire les clichés raciaux. Le font-elle de manière efficace ? Eva Roque y répond en compagnie de la journaliste sérivore Margaux Baralon et de Grace Ly, écrivaine et militante.

La troisième saison de Master of None - la série du comédien d’origine indienne Ansari Aziz- est disponible depuis le 23 mai sur Netflix. Dans les deux premières saisons, il adaptait sa propre histoire et tentait de déconstruire, avec humour, les clichés raciaux qui pèsent sur la communauté indienne. Dans la saison 3, il s’attaque aux stéréotypes dont sont victimes les femmes noires et lesbiennes. 

Master of None n'est pas la seule série qui ambitionne de mettre à mal les stéréotypes raciaux. Toujours sur Netflix, Mes premières fois traite aussi du tiraillement entre la culture d’origine indienne et celle des Etats-Unis. Elle raconte l’histoire de Devi, une lycéenne qui souhaite devenir populaire. Sur le ton de la comédie, elle fait aussi état des micro agressions permanentes subies par les personnes immigrées. Dans la série Ramy, c’est le poids de la religion musulmane qui est mis en scène. Cette autofiction disponible sur Starzplay décrit le parcours et la quête amoureuse d’un jeune américain d’origine égyptienne. La série Dear White People - qui raconte le quotidien d’étudiants noirs dans une prestigieuse université anglaise - choisit quant à elle de mettre en scène des personnages politisés qui militent pour dénoncer les injustices raciales. 

 

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Comment ces séries abordent-elles les questions raciales qui n’en finissent pas de secouer l’Amérique ? Prennent-elles assez en compte la diversité de la société ? Et qu’en est-il en France ?  

Dans SERIELAND, Eva Roque répond à ces questions avec la journaliste sérivore Margaux Baralon et Grace Ly, écrivaine et militante pour une plus grande visibilité des personnes asiatiques dans les médias. 

La découverte de la semaine : La saison 3 de Master of None 

Les deux premières saisons racontent le quotidien de Dev Shah, un comédien américain d’origine indienne qui essaye de se faire repérer par les casteurs de New York et de trouver l’amour. Pour cette troisième saison, le créateur et comédien Ansari Aziz opère un changement déconcertant. Ce n’est plus son personnage, Dev Shah, qui est le héros mais l’une de ses amies, Denise, une jeune femme noire et lesbienne. La série traite des aléas de la vie de couple et du long parcours de Denise et de sa compagne, Alicia, qui tente d’avoir un enfant. 

Exit la comédie, cette nouvelle saison est beaucoup plus dramatique. Elle s’attaque en priorité aux clichés dont sont victimes les femmes, qui plus est les femmes noires et lesbiennes. La fiction décrit avec beaucoup de réalisme le désir de maternité et les difficultés de la PMA (procréation médicalement assistée). Les prestations des deux comédiennes, Lena Waithe (Denise) et Naomie Ackie (Alicia) sont remarquables. On retrouve, comme dans les saisons précédentes, un traitement juste des questions d’intégrations et des difficultés qui pèsent sur les épaules des jeunes trentenaires américains. 

L'invitée : Grace Ly 

Grace Ly est écrivaine et milite notamment pour une plus grande visibilité des personnes asiatiques dans les médias.

 

 

L'équipe de SERIELAND

Autrice et présentation : Eva Roque

Réalisation : Christophe Pierrot

Chef de projet édito : Timothée Magot 

Diffusion et édition : Clémence Olivier avec Salomé Journo

Préparation : Magali Butault, Margaux Baralon