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SAISON 2015 - 2016, modifié à

Anicet Mbida nous présente chaque matin les plus belles inventions françaises.

100.000 € le jeu de trois boules incrustées de diamants avec un cochonnet en or. On est plus près du buzz que d’un sport populaire. Avec cette annonce, le fabricant Obut cherche toutefois à montrer sa capacité à personnaliser ses boules, pour repérer plus facilement la sienne sur le terrain. Évidemment, sertie de diamants, elle se distinguera rapidement.

 

Mais la société propose également des modèles moins bling-bling, beaucoup plus abordables, fabriqués comme tous ceux de la gamme, dans le petit village de Saint-Bonnet-le-Château près de St-Etienne dans La Loire. Pour une dizaine d’euros, on peut y graver ce que l’on souhaite : un message, son nom, etc. Régulièrement, Obut sort aussi des collections avec de nouveaux motifs. La dernière, par exemple, s’est largement inspirée des tatouages. La société a également ouvert un restaurant et lancé une application mobile pour savoir qui est le plus prêt du cochonnet. Objectif avoué : moderniser la pétanque et la rendre "tendance".

Ce n’est donc pas par hasard si les bars apéro-boules se multiplient, ou que l’on voit des cadres, costard-cravate, se faire une pétanque « entre midi et deux ». Le marketing d’Obut est passé par là. Pour les profanes, le nom Obut reste un mystère. Mais sachez que pour les puristes, le cochonnet s’appelle, le but. La société voulait montrer que sa boule est attirée par le cochonnet. Qu’elle va… au but. D’où le nom de la marque, devenu ensuite celui de la société.

Obut a été créée en 1955. Pendant longtemps, l’entreprise fabrique des serrures et des fourches de mobylettes. Mais les ventes de boules de pétanque finissent par éclipser tout le reste. Et aujourd’hui, elle est le leader mondial du secteur. Son seul rêve désormais : que la pétanque devienne discipline olympique aux Jeux de 2024.