A la découverte de l'Eure-et-Loir : le Collège royal et militaire de Thiron-Gardais et la cueillette des champignons

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Tous les samedis et dimanches, Vanessa Zhâ et Olivier Poels nous font découvrir quelques pépites du patrimoine français. Aujourd'hui, direction le Perche, du côté de l'Eure-et-Loir, où nous accueille Stéphane Bern pour une visite du Collège royal et militaire de Thiron-Gardais avant une chasse aux cèpes dans les bois de la région. 

Ce samedi, on part dans le Perche, coté Eure-et-Loir, pas loin de Nogent-le-Rotrou, chez un hôte un peu particulier : Stéphane Bern.

Il nous ouvre les portes de chez lui, le Collège royal et militaire de Thiron-Gardais. Il l’a racheté et réhabilité avant d'y ouvrir une partie musée consacrée à l’histoire des douze collèges royaux et militaires que Louis XVI avait créés. Et ce collège est adossé à l’Abbatiale de Thiron-Gardais, qui elle a presque 1000 ans. C’est la rencontre de deux monuments, de deux époques, qui en fait un lieu assez singulier. Et c'est aussi ce qui a séduit Stéphane Bern.

"La façade de ma maison est très 18e évidemment. Cela ressemble à un château, mais ce n'est pas un château. C'est juste un collège. J'aime bien l'idée, parce qu'on n'est pas dans la possession mais plutôt la transmission. Et puis, il y a ce clocher impressionnant de l'Eglise abbatiale, qui est détaché de l'église pour une raison simple : en 1790, on a détruit beaucoup d'abbayes en France, donc tout ce qu'il reste, c'est la nef de l'Eglise abbatiale et le clocher. Le cœur, le transept... tout cela a été démonté. Et avec les pierres, les villageois ont construit leurs maisons"

Cette abbatiale, c’était l’âme du village. Et ça l’est toujours ! En plus c’est un village qui vit et revit même : il y a des commerces, une auberge (L’Auberge de l’Abbaye) qui est au Guide Gourmand et puis une autre petite adresse que Stéphane Bern vous recommande aussi : La Forge. C’est Martine et JP (comme l’appelle Stéphane) qui la tiennent et qui font de la cuisine bourgeoise.

Et dans le collège, Stéphane organise des visites ou animations ?

Oui, avec des audioguides pour déambuler dans les jardins à la française. Il y a des escape games aussi. Alors évidemment, une partie du collège ne se visite pas, c’est privé. Mais si vous avez envie de découvrir les autres secrets de ce collège, il faut que vous lisiez le magazine Mission patrimoine, que Stéphane Bern et son équipe viennent de lancer. Dans le dossier sur Thiron-Gardais, vous verrez qu’il existe entre autres un pilier de tagueurs du 18e siècle. Je n’en dis pas plus.

Et aux alentours de Thiron-Gardais, il y a quoi à voir ?

Quelque chose qui va plaire aux grands enfants que vous êtes restés les garçons : le château de Villebon, à une vingtaine de kilomètres. Pourquoi ? Parce que vous pouvez actionner vous-même le pont-levis, ce qui est très rare. Pour partir à la recherche du temps perdu, sur les traces de Marcel Proust, direction Illiers-Combray. Vous vous souvenez, Combray c’est le village idéal de son enfance. Il y a même la maison de Tante Léonie qui a été transformée en musée. Quand on y rentre d’ailleurs, on a l’impression d’être Du coté de chez Swann.

Et puis, un peu plus loin au Nord-Ouest de Thiron-Gardais, il y a la Ferté-Vidame avec ses ruines. C’est un de plus grands parcs à la française du siècle des Lumières, 60 hectares de jardins, canaux et pièces d’eau ultra-romantique. C’est là que Saint Simon s’est retiré pour une bonne partie de ses mémoires.

Et à faire ?

Une balade en bateau électrique sur les canaux de Bonneval et un tour à la chèvrerie La bouquetière. Fanny et Romain élèvent des chèvres angora, et vous pouvez y faire un atelier tricot pour faire des écharpes en mohair. Insolite ! Et pour poser vos valises : les chambres d’hôtes de la Grand’Maison à 25 minutes au nord de Thiron-Gardais, une demeure percheronne, entourées de douves. Un bel esprit de famille chic et authentique.