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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce lundi, Virginie Phulpin revient sur les deux matchs qui ont fait l'actualité sportive de ce week-end, le classico OM/PSG et le Super Bowl. Selon elle, le classique OM/PSG sera toujours plus intéressant qu'un Super Bowl même si le spectacle n'est pas forcément toujours au rendez-vous comme ce dimanche soir.

Le PSG est allé battre l’OM, deux à zéro ce dimanche. Cette nuit, Tom Brady et les Buccaneers de Tampa Bay ont remporté le Superbowl aux États-Unis. Mais Virginie Phulpin préférera toujours un mauvais OM/PSG à un bon Super Bowl.

Le football ne sera jamais totalement américain pour Virginie Phulpin. Il y a de quoi tomber à la renverse devant la carrière de Tom Brady, qui vient de remporter son septième titre à 43 ans. Évidemment que l’on a toutes les raisons de se pâmer devant le meilleur quarterback de l’histoire, de rester bouche bée devant la démonstration de force de son équipe lors de ce Super Bowl, et de qualifier cette victoire de légendaire. Il n’y a pas de débat sur le spectacle sportif ni sur le show à l’américaine. Mais ce qui manque à Virginie Phulpin, et qu’elle trouve dans un OM PSG même déséquilibré et de même de mauvaise facture comme ce dimanche soir, c’est tout le reste.

Notre histoire, notre culture, qui donnent un autre sens à ce qu’on voit sur le terrain. Un OM/PSG comme un match du XV de France au Tournoi des six Nations, ça fait remonter nos souvenirs d’enfance, ça nous rappelle des moments en famille, entre amis, des joies, des peines, des désaccords sportifs qui soudent les relations. Aujourd’hui, l’OM connaît plus de soubresauts en coulisses que d’actions sur le terrain, le PSG est au-dessus et ses rivaux sont ailleurs, à Lille, Lyon ou Monaco. Donc on pourrait regarder ce "Classique" comme on dit, d’un œil distrait et plus ou moins affligé.

Pourtant, cette affiche dépasse le pur sport pour faire appel à nos antagonismes si français, ce symbole de la guéguerre Paris Province, cet attachement viscéral qu’on peut avoir pour un club et pour ce sport avec lequel on a grandi, vieilli. Même si on n’est pas fan de foot, un OM/PSG fait partie de notre histoire commune. Quoi qu’il se passe sur le terrain.  

Un OM/PSG nous fait nous sentir Français ?  

Il y a un peu de ça. Surtout quand on peut râler contre le VAR. Que l’arbitre se trompe, ça arrive. Que les assistants vidéo, qui voient et revoient les images, se trompent aussi, ça peut arriver une fois. Mais deux fois comme ce dimanche soir avec deux pénaltys oubliés pour le PSG, il va falloir qu’on explique à quoi sert cette vidéo à part à hacher le match.

Râler, ça fait partie de notre culture aussi. Et c’est exacerbé lors de ces OM/PSG. Alors que Virginie Phulpin a du mal à râler devant le Super Bowl. En ce moment, on se pose beaucoup de questions sur l’avenir du football, sur le fait qu’il ne passionne plus les plus jeunes, on se demande si c’est encore un sport populaire. Virginie Phulpin trouve justement que tous ces doutes, qui arrivent au moment où notre vie entière est un gigantesque point d’interrogation, prouvent à quel point on est intimement lié au football. Même à un OM/PSG parfaitement neutre. Même si on adore le football américain, ça reste un sport pour nous. Le football tout court c’est un peu plus que ça.