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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce lundi, Virginie Phulpin déclare sa flamme aux sportifs qui la font vibrer au lendemain de la Saint-Valentin.

Entre le rugby, le biathlon, le tennis, le foot, le ski et le vélo, dimanche a été une belle journée de sport en plus d'être la Saint-Valentin. Pour vous, c’est l’occasion de déclarer votre flamme au sport et aux sportifs qui vous ont fait vibrer...

"Oui, j’ai envie de leur dire que je les aime. Celles et ceux qui nous ont fait battre le coeur à rompre dimanche. Deux Marseillaises dans la journée, des chemins enneigés et des vertes prairies, des boulevards vers le succès ou des embûches contournées avec brio... C’était le bouquet, franchement. Entre frissons, suspense insoutenable, libération et émotions à fleur de peau, le sport nous a offert un condensé des plus beaux élans d’amour en une journée.

Les larmes de Brice Dulin à la fin du match du XV de France en Irlande en disent long sur l’abnégation, sur l’esprit d’équipe que les Bleus ont dû avoir pour s’en sortir face aux Irlandais. Accepter de plier sans jamais rompre. Les Français ont passé la première demi-heure de ce match à subir les assauts adverses, à résister, à rester debout, avant de relever la tête. Et le dernier quart d’heure était carrément irrespirable. Je regardais le chronomètre avec la même impatience que quand on tourne la tête huit fois par minute vers l’écran de notre téléphone pour voir s’il va enfin arriver, ce sms de Saint-Valentin. Et c’est arrivé ! La victoire des Bleus, pas le sms... La fin de 10 ans de disette à Dublin. Ce match n’était pas forcément notre plus belle histoire d’amour avec le XV de France mais cette équipe a du coeur et des tripes. Et ça vaut toutes les promesses du monde.  

Emilien Jacquelin a déjà tenu ses promesses, lui, aux championnats du monde de biathlon...

Quand il est devenu champion du monde de poursuite l’an dernier, il a tout de suite coché le 14 février 2021 sur son calendrier. Ce qu’il voulait, c’était garder son titre. Et il a tenu parole de la plus belle des manières. Preuve s’il en fallait que l’amour peut durer deux ans. Celui qu’on surnomme le "Lucky Luke" du pas de tir a réussi un 20 sur 20 exceptionnel devant les cibles, et il n’avait plus qu’à skier vers la victoire. Je l’appellerais plutôt Cupidon moi.

D’ailleurs il a touché au coeur Martin Fourcade, qui l’a chaleureusement félicité. Si ça ne vous fait pas flancher, le glorieux aîné qui se pâme devant les succès du benjamin, je ne peux plus rien pour vous. Juste après, Anaïs Chevalier-Bouchet a offert une nouvelle médaille à la France. Le bronze de la poursuite féminine, au lendemain de sa médaille d’argent en sprint. Celle qui a mis sa carrière entre parenthèses l’an dernier pour donner naissance à sa fille est revenue plus forte que jamais. Oui, l’amour donne des ailes, sur les terrains de sport aussi, et ça nous montre une fois de plus qu’être championne et maman, c’est possible. La maternité, longtemps sujet tabou dans le sport de haut-niveau, est enfin en train d’être acceptée. Les histoires d’amour ne finissent pas toujours mal. Coeur sur vous."