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C'est vrai que nous les copros, on est souvent à côté de la plaque mais les syndics de copro c'est pas mal non plus. Je m'explique, selon l'étude d'Opinion System et l'Ifop qu'Europe 1 vous dévoile ce matin, c'est que la défiance entre les copros et les syndics est toujours aussi aigue. La preuve avec la note officielle sur 10 donnée par l'étude. Explication Samantha Domingues, directrice générale d'Opinion System : 

« On est à 6,5 sur 10 de satisfaction générale. »

Il faut dire que 54 % des personnes interrogés ont dit qu'ils n'ont pas été alerté sur la hausse des charges notamment à cause de la flambée des coûts de l'énergie. Ça la fiche mal pour les syndics.

N'êtes-vous pas un peu trop dur avec eux quand même ? Ils font ce qu'ils peuvent aussi ?

D'accord, sur certains points, ils ne sont pas aidés. Par exemple : sur le plan pluriannuel de travaux de rénovations énergétique, obligatoire depuis le 1er janvier dernier. 44 % des Français estiment ne pas être accompagné par leur syndic. Le problème, c'est que ce n'est pas si simple que ça. Séverine Dorez, responsable d'une agence de copro dans le Calvados :

« Les syndics ne sont pas formés à ces questions. Les textes nous ont été imposés par des législateurs à des moments précis avec des obligations. Pour autant, on n'a pas été accompagné sur la réalisation de ses missions, on se tourne auprès de sachant qui eux aussi se noient dans les textes.

Tout le monde se noie dans l'histoire, les devis pour ces plans, c'est la foire d'empoigne.

« Les devis varient du simple au double entre les bureaux d'études, les maîtres d'œuvre et les architectes qui ne savent pas quoi mettre. »

Autre problème, le coût de l'étude, uniquement le plan en lui-même.

« La réalisation d'un plan pluriannuel de travaux coûte pour une copro de 100 lots principaux entre 15 et 25.000 euros. Donc les copros freinent les plans car on leur demande une telle somme avant même de parler de la réalisation des travaux. »

C'est vrai qu'on n'a pas forcément envie de payer 25 - 30.000 euros pour ça. Un tarif élevé, résultat dans les assemblées générales, on dit :

« On verra l'année prochaine. Est-ce qu'il y a des sanctions ? Non, donc on verra l'année prochaine. "

D'une assemblée à l'autre, la question est reportée. Pour éviter le problème, 59 % des copros interrogés affirment que le syndic n'a pas parler des travaux de rénovations énergétiques lors des réunions. Il y a encore du pain sur la planche.