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Les taux d'intérêt ne cessent d'augmenter, la banque centrale européenne a décidé d'augmenter ses taux de 0,25 % cette semaine. L'argent est plus cher, car l'Europe pense que la croissance sera moins bonne que ce qui est prévu.

Le problème, c'est que c'est le consommateur qui va en payer les frais. De ce fait, on peut se demander si c'est le bon moment pour emprunter pour acheter une maison :

« On empruntera dans de meilleures conditions aujourd'hui que demain, qu'à la rentrée de septembre ou en janvier. C'est une certitude, les taux ont plus que triplé lors des 18 derniers mois. On sera probablement à la rentrée de septembre à 4 % en moyenne sur toutes les durées. On peut imaginer qu'on sera à 5 % sur 15 ans à la rentrée de janvier 2024 » selon Ludovic Huzieux, fondateur d'Artémis Courtage.

Ce n'est pas très encourageant. Des taux qui vont poursuivre leur remontada, 40 % des prêts refusées aux particuliers, surtout à ceux qui veulent acheter pour la première fois. Mais pourquoi donc les banques n'ouvrent pas les vannes du crédit une fois pour toutes ?

« La vraie barrière aujourd'hui, c'est que les marges auxquelles les banques prêtent de l'argent sont soit trop faibles, voire nulles, même négatives. Aussi longtemps que les taux auxquels elles empruntent elles-mêmes avant de le reprêter aux particuliers ne seront pas plus confortable, les banques prêteront au compte-gouttes. »

Les banques ne font pas assez d'argent sur nous, donc pas de crédit.

Pour faire simple, les banques empruntent l'argent qu'elles nous prêtent. Aujourd'hui, ça leur coûte 3 %. Et elles le prêtent à 3,3 % donc elles estiment que la marge est trop faible.

On se pose quand même la question, il y a 10 ans, on empruntait à 4-5 % ce n'était pas un problème, pourquoi se le serait aujourd'hui ?

Et bien parce que les prix de l'immobilier était beaucoup moins élevé qu'aujourd'hui. Donc, l'un dans l'autre, ça fonctionnait. Aujourd'hui, les prix ne baissent pas assez, et les taux augmenter. C'est l'effet ciseaux. Le résultat est que les Français, aujourd'hui, se retrouvent dans des cages à lapin.

« On a perdu 20 % de capacité d'emprunt, quand on pouvait emprunter 200.000 euros , à mensualité équivalente, on ne peut emprunter que 160.000 euros aujourd'hui. »

Beaucoup de propriétaire, voyant que les acheteurs ne peuvent pas accéder au crédit, décident finalement de ne pas vendre. Le marché se retrouve grippé.