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Gastronomie, loisirs... Chaque week-end à 6h38, Marion Sauveur et Vanessa Zha vous présentent un produit, un producteur et tous les bons plans pour re(découvrir) une région ou d'un département. Direction ce matin dans le Rhône et en Lorraine. 

Et ce matin on part en balade à Lyon, qui va vivre à partir de mercredi et pour 4 jours, au rythme de sa Fête des Lumières …

Une fête incontournable de la ville depuis 20 ans. Plantons le décor : 31 créations artistiques, 27 sites du patrimoine. Près de 3 millions de visiteurs chaque année à écarquiller leurs yeux devant toutes ces créations. C'est une des grandes références mondiales en termes d’événement culturel mis en lumière, un tremplin pour les artistes français comme internationaux. Mais surtout une fête populaire : elle est bien ancrée dans le cœur des Lyonnais, qu’ils soient croyants ou non. Si on remonte à l’origine de cette fête, on atterrit au 17e siècle : en 1643, Lyon est touchée par la Peste. Tous les habitants s’en remettent à la Vierge Marie. Et là, le Miracle opère. Ils vont donc lui rendre hommage chaque 8 septembre.

Pourtant, la fête des lumières a lieu le 8 décembre maintenant. 

Oui car la date a changé. Mais Pourquoi ? Audrey Hennock, qui en charge des grands événements à la Mairie de Lyon lève le voile : "Les Lyonnais avaient décidé de monter une vierge en haut du quartier de la Fourvière, et l'inauguration devait avoir lieu le 8 septembre 1652. Malheureusement, le temps ne permettait vraiment pas de faire cette inauguration et donc elles ont été repoussées au 8 décembre de la même année. Malheureusement, le 8 décembre le temps ne permettait toujours pas de maintenir les festivités donc l'inauguration a été une nouvelle fois repoussée. Et pour remercier tout de même la Vierge Marie, les Lyonnais ont décidé de mettre à leurs fenêtres des bougies et vivre en communauté ce moment de gratitude."

Et voilà pourquoi les lyonnais allument toujours des Lumignons à leurs fenêtres chaque 8 décembre. 

Et c’est une belle opportunité pour découvrir justement Lyon en déambulant de site en site. Quels sites sont à voir pour nous plonger dans l’Histoire ?

J’avais envie de vous emmener sur les traces des places centrales dans l’histoire de Lyon. Elles ont aussi contribué à l’inscription de la ville au patrimoine mondial de l’Unesco en 1998. On commence par les 2 incontournables : La place Bellecour, la plus grande place de Lyon, mais surtout la plus grande place piétonne d’Europe. C’est d’ailleurs le lieu de Rendez-vous des lyonnais, qui se retrouvent à un endroit bien précis que nous révèle aussi Audrey Hennock : "Au milieu de la place, vous avez une statue équestre de Louis XIV et la tradition, c'est de se donner rendez-vous sous la queue du cheval."

Quelle est la deuxième place incontournable ?

La place des terreaux , emblématique, parce qu’elle est entourée de l’hôtel de ville, du Palais Saint-Pierre -le musée des beaux arts- et de la Fontaine de Bartholdi. Fontaine qui avait été créée à l’origine pour Bordeaux : en fait, elle représente la Saône menée à l’océan par ses quatre confluents, les quatre grands chevaux. Et l’avantage de la place c’est qu’elle est rectangulaire donc le vidéo mapping pendant la fête des Lumières c’est le rêve : l’immersion est totale. Et cette année la création est même à hauteur d’enfants.

Et puis, vous avez des plus petites places, moins connues : la place de la République, la place des Célestins, Les places de la Colline de la Croix Rousse, la colline qui travaille versus Fourvière, la colline qui prie : ces places sont les témoins des révoltes des Canuts au 19e siècle.

Et pour finir la place des Jacobins : parce que c’est là que se dérouleront les Lumignons du cœur pour soutenir les étudiants, qui ont souffert du Covid. On pourra acheter ou créer soit même un lumignon pour deux euros …et créer à un parterre de fleurs lumineuses.

Vos adresses ?

L’Hôtel de Verdun 1882, qui est situé sur la Presqu’ile de Lyon à deux pas de la place Bellecour. Un des hôtels particuliers historiques de Lyon. Et là vous êtes dans l’Hôtel Particulier d’un voyageur.

Demain c’est la Saint-Nicolas. Marion Sauveur, on part avec vous à Nancy la fêter ! 

Les fêtes de Saint-Nicolas à Nancy ont débuté depuis quelques jours… elles vont durer jusqu’au 2 janvier. Forcément ce week-end, juste avant la Saint-Nicolas, c’est le point d’orgue. Saint-Nicolas, saint-patron des Lorrains est considéré comme le protecteur des enfants. Il y a beaucoup de légendes autour de lui et notamment une qui raconte qu’il aurait ressuscité trois enfants assassinés par un cruel boucher. 

En Lorraine, la Saint-Nicolas est une fête incontournable surtout pour les enfants. Ce soir, ils vont déposer leurs chaussures près de la porte avec un verre de mirabelles et une carotte pour l’âne de Saint-Nicolas. En échange, les enfants sages sont gâtés : traditionnellement d’un pain d’épices en forme de Saint-Nicolas. Et c’est une tradition qui date de plusieurs siècles. 

Comment est-ce qu’il est ce pain d’épices ? 

A chaque confiserie, boulangerie, pâtisserie lorraine sa recette et ses secrets. Dans la tradition, les pains d’épices sont découpés à l’effigie du saint mais aussi peints à la main. C’est un véritable travail d’artiste, comme l’explique Jean-Luc Guillevic de la Maison Lalonde, à Nancy. 

"C'est même plus un travail artisanal, c'est quasiment un travail d'orfèvre. Il faut réaliser le pain d'épices, il faut le laisser reposer, il faut le retravailler, après il faut le glacer, après il faut le laisser sécher, après on va dessiner le motif de Saint-Nicolas et après on va l'orner par de la couleur. Ils sont réalisés pièce à pièce, c'est peint à la main et avec des moules d'origine".

A la Maison Lalonde, le pain d’épices est réalisé à partir de farine, miel, œufs, de la cannelle, de l’anis, des clous de girofle et et de la cardamome. Le glaçage va apporter un bon petit goût sucré supplémentaire… 

Marion, on peut faire son propre Saint-Nicolas en pain d’épices à la maison ? 

Vous pouvez essayer mais vous n’obtiendrez jamais le même résultat : le pain d’épices est réalisé à partir d’une pâte mère à base de farine et de miel qui va reposer plusieurs semaines pour fermenter. Et ce n’est qu’ensuite qu’on va y ajouter des œufs et des épices, avant de cuire cette pâte. 

A la maison, vous pouvez réaliser ce que les fabricants de pain d’épices appellent un cake aux épices. On commence par délayer le miel dans du lait chaud. On y mélange le beurre. Quand c’est homogène, on fouette avec la farine avant d’y incorporer la levure, le sucre et l'œuf et enfin les épices, les fruits secs et même les écorces d’agrumes. Avant de mettre dans des moules en forme de Saint-Nicolas ou sur une plaque qui va au four. Et de détailler une fois cuit vos Saint-Nicolas, avec des emporte-pièce. 

 

Les ingrédients :

  • 250 g de miel (de bruyère par exemple)
  • 10 cl de lait 
  • 100 g de beurre 
  • 200 g de farine
  • 1/2 sachet de levure
  • 50 g de cassonade
  • 1 œuf
  • 1 pincée de sel
  • épices : cannelle, gingembre, anis, clou de girofle, noix de muscade, cardamome (au choix)
  • fruits secs : noix, noisettes, amandes, noix de coco (pas obligatoire / au choix)
  • écorces d'oranges (selon votre goût)

Les étapes de la recette : 

1. On commence par délayer le miel dans du lait chaud. 

2. On ajoute le beurre. Une fois que c’est homogène, on fouette le mélange avec la farine. On y ajoute : la levure, le sucre, l'œuf et le sel. On termine par les épices, les fruits secs et les écorces d’agrumes. 

3. Direction le four. Si vous n’avez pas plusieurs moules en forme de Saint-Nicolas, vous pouvez le faire cuire sur votre plaque dans le four, et détailler ensuite vos Saint-Nicolas une fois cuits. Sinon vous pouvez réaliser un cake : la cuisson peut aller jusqu’à 35 minutes à 180 degrés.