La philo ne fait plus peur, le lexique non binaire pour dégenrer la langue française et une chaleur moyenne à plus de 25 degrés depuis 15 jours

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Tous les jours de la semaine, Ombline Roche, Dimitri Vernet et Alexandre Le Mer décryptent trois articles de la presse du jour. 

 

Pressing Alexandre Le Mer

Le chiffre du jour se trouve ce matin dans le journal Libération : 25 degrés. Depuis plus de deux semaines, ce qu’on appelle l’indicateur de température maximale de la France n’est pas passé sous les 25 degrés.

C’est une moyenne établie à partir d’un réseau de stations météo représentatives. Alors attention, on ne parle pas de canicule. Météo France rappelle que nous ne traversons pas une vague de chaleur.

En tout cas, depuis 1947, c’est la première fois qu’on se retrouve avec une moyenne maximale à plus de 25 degrés dans toute la France pendant plus de 15 jours d’affilée. Et ça n’est pas terminé ! Sur Twitter, l’ingénieur prévisionniste Gaétan Heymes nous dit que cet indicateur va rester au-dessus de 25 degrés jusqu’au bout des capacités actuelles de prévision de Météo France.

Pour le dire autrement, pas de canicule encore, mais des moyennes très élevées à l’échelle du territoire.

La question n’est donc plus de savoir si ce mois de juin 2023 sera plus chaud que la normale (c’est déjà le cas), mais s’il va détrôner le record de juin 2003, été de canicule resté dans les mémoires.

Toujours sur Twitter, l’agro-météorologue Serge Zaka sort sa calculette. Il y a de fortes chances que ce mois de juin soit le 17e mois d’affilée avec des températures égales ou supérieures aux normes. Il dit craindre une sécheresse exceptionnelle cette année, sur les bassins agricoles du nord-est de la France.

On a déjà 28 départements en vigilance depuis la mi-mai.

Pressing Ombline Roche

C’est une double page dans le Figaro à propos de l’écriture inclusive qui s’installe à l’université.

À cette occasion le quotidien s’est penché sur le lexique non binaire, pour dégenrer la langue française. Ce n’est pas simple et les communautés, associations, collectifs, site internet ne sont pas forcément d’accord.

Être non binaire, c’est ne se sentir ni exclusivement homme ni exclusivement femme. Si des personnes non binaires utilisent les pronoms « il » et « elle » de façon alternée, on croise de plus en plus le nouveau pronom personnel neutre de la troisième personne du singulier « iel ». « iel » qui par ailleurs vient d’être reconnu par le Robert. On peut lui préférer « ille », « el » ou « ul » et « ael ».

En fait, nombreuses sont les communautés LGBT + qui effectuent des recherches linguistiques pour développer des stratégies orales ou écrites. La langue est vivante, comment la rendre la moins genrée possible ?! et surtout ne plus faire de la question non-binaire un astérisque, un point, un tiret mais des mots à part entière.

Parfois, les astuces suivent la logique : « mix » pour madame ou monsieur. Plus de maman ou de papa mais « mapa ». La maternité, la paternité deviennent la « neuternité ». « Toutes » et « tous » deviennent touz. La solution pourrait donc être de terminer les mots par un « z » ou un « x ». Attention cependant aux mots à l’oral qui ressemblent trop à un autre, explique l’association canadienne Divergenres… les « cet / cette » (cet ordinateur, cette table) deviennent « cèx », trop proche du mot sexe.

Pour rappel, selon un sondage Ifop publié en 2020, 22% des 18-30 ans se disent non binaire, c’est à lire dans Le Figaro