Les marques font de plus en plus appel aux blogueurs, la revue Lire pour son hors-série sur Lucky Luke et les intempéries

7:24
  • Copié
SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

Pour incarner son image, l'enseigne prestigieuse des Galeries Lafayette est allée chercher une blogueuse comme égérie.

Pas une grande actrice, pas un top model comme ça a été le cas avec Laetitia Casta mais une blogueuse, une "Madame tout le monde", qui à force de mettre des vidéos et des photos sur internet a gagné une influence considérable.
Pour les Galeries Lafayette, cette nouvelle égérie s'appelle Garance Dore. Plus de 600.000 personnes la suivent sur les réseaux sociaux comme Instagram mais également des millions de personnes directement sur son blog. Elle parle directement à ses lectrices qui sont potentiellement des futures clientes avec un impact, un conseil et une écoute beaucoup plus forte qu une image sur une photo glacée.
Ces blogueuses sont ce que l'on appelle dans le jargon de la communication, des influenceuses.
Chacun peut s'y reconnaître aisément et c'est ce qui fait qu’une relation de confiance s'installe entre les consommateurs et ces blogueuses.

Mais pourquoi les marques s'en emparent ? Elles ont un vrai pouvoir ?

Oui sans aucun doute. La directrice de la marque des Galeries Lafayette explique d'ailleurs qu'avec une blogueuse, on est bien au-delà d'une campagne publicitaire classique.
Elle est un média à elle toute seule dans le sens où elle est l'intermédiaire entre la marque et ses clients.
Une blogueuse raconte une histoire et se met en scène, elle a un ton dans son écriture, se prend en photo et elle donne son avis. Tout cela plait aux lectrices.
Et elles ne s'adressent pas seulement aux jeunes trentenaires. Leur cœur de cible, c'est plutôt autour de 35-50 ans. On est loin du spot de pub qui coûte des millions, vu, pensé et policé souvent de manière consensuelle par des pros du métier.
Avec les blogueuses tout semble authentique. En tout cas, si les marques viennent les chercher c'est pour jouer là-dessus.
Et quand vous êtes en quatre par trois dans les rues de Paris en train de promouvoir une marque et que vous avez instantanément des millions de personnes à travers le monde qui vous regardent à travers leur téléphone ou leur tablette, le pari est gagné pour la marque.

Est-ce que ça va s'inscrire dans la durée ?

Dans un premier temps oui. D'abord parce que ça coûte moins cher d'aller chercher une blogueuse plutôt que de s'offrir l'image d'une star, en tout cas aujourd’hui.
En Italie, vous avez le cas de la blogueuse Chiarra Ferragni qui, à moins de 30 ans, a été élue parmi les femmes les plus influentes au monde par le magazine Forbes. Du coup, elle est devenue un objet d'étude dans la prestigieuse université de Harvard.
Donc le choix de faire appel à des blogueuses va continuer avec le risque que cela se banalise et qu'elles perdent de leur spontanéité.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Lire, le hors-série consacré à Lucky Luke

Le Livre du jour est aujourd’hui une revue, comme tous les vendredis. Cette semaine, c’est un anniversaire.

Lucky Luke !

Eh oui, Il a 70 ans cette année ! Il est né dans les pages de Spirou en octobre 1946. Son créateur s’appelle Morris, un jeune belge d’une vingtaine d’années est un fan de Hergé, le papa de Tintin, de Walt Disney et des films de Western. Vous mélangez tout ça et vous obtenez Lucky Luke. Alors, au début, ce n’est pas vraiment celui que l’on connait aujourd’hui, il a un visage un peu rond et il est plutôt petit.

Pourquoi ce nom ? Lucky Luke ?

Pour faire international, nous explique Bertrand Pissavy-Yvernault, un spécialiste, dans Lire. Morris voulait juste que ça sonne, avec ces deux L et ces deux K. Lucky Luke. Pareil pour Jolly Jumper. Et ça marche ! D’autant que petit à petit, le personnage prend de l’ampleur. Morris va partir aux États-Unis et rencontrer Goscinny. Tout doucement Lucky Luke devient ce cow-boy, ce héros qui tire plus vite que son ombre, certes, et défend la veuve et l’orphelin. Mais qui a aussi sa part d’ombre et ses maladresses. C’est ce qui fait la beauté du personnage. On apprend aussi comment les aventures de Lucky Luke sont directement inspirées de l’histoire. La plupart des personnages ont réellement existé, comme les Dalton par exemple !

Sur la couverture du magazine "Inclus : 5 histoires complètes".

Mais oui, de courtes histoires. Et il y a même certaines vignettes censurées que l’on découvre pour l’occasion. C’est une plongée dans l’univers de Luke et il est vaste. On compte 72 albums signés par Morris pour 200 millions d’exemplaires vendus. Et ça continue, le prochain La terre promise paraitra le 4 novembre, il est signé Achdé et Jul.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, les intempéries.

Avec un véritable déluge sur le Midi comme le titre Sud Ouest. Dans l'Hérault, les écoles sont aujourd'hui encore fermées.
Le département placé en vigilance rouge rappelle Midi Libre qui décrit cet étrange jeudi vécu à Montpellier, une ville fantôme, parcs et marchés fermés et l’annulation de la plupart des événements prévus hier : Foire internationale et concert des Red Hot Chili Peppers.
Et ce n'est peut-être pas terminé. L'indépendant évoque une alerte majeure pour l'Aude et l'Hérault avec orage et tempête prévus jusqu'à ce soir. En mer, les autorités appellent à la prudence. Les eaux, hier, se sont déchainés avec des creux jusqu'à cinq mètres, des vents jusqu'à 110 km/h. La consigne : rester vigilant jusqu'à la fin de cet épisode cévenol.

La personnalité du jour tente de lutter contre sa mauvaise réputation.

Et c'est pourquoi après l'attaque de quatre policiers le week-end dernier, le maire communiste de Grigny s'est tourné vers les habitants et notamment ceux de la Grande Borne. C'est tout près de ce quartier que l'attaque a eu lieu. "on veut montrer qu'il y a des gens bien ici" dit le maire Philippe Rio au Parisien. Hier donc, une collecte pour soutenir les policiers blessés était organisée sur le marché de la Grande Borne. Et de pièces en billets, nombreux sont ceux qui ont participé, saluant cette initiative et dénonçant aussi les problèmes d'éducation dans le quartier. "Les parents ne devraient pas laisser leurs enfants dans la rue" dit Cherafa. Et le représentant de l'association de commerçants de pointer trois problèmes majeurs : la scolarité, le manque d'éducation et le chômage. Voilà à quoi il faut s'attaquer et pendant ce temps, l'air de rien, l'urne s'est remplie : 475 euros récoltés. La collecte reprendra dimanche toujours sur le marché. Le parisien qui assure également qu'une cagnotte ouverte sur Internet par les collègues des policiers blessés a permis de recueillir plus de 15.000 euros en trois jours seulement. Cette somme aussi, servira à soutenir les victimes de l'attaque.