Les compléments alimentaires cartonnent, la revue Vingt et un et un triomphe

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

Les compléments alimentaires sont des petites pilules qui favorisent le sommeil ou qui diminuent la faim.

Est-ce un marché qui se porte bien ?

Effectivement puisque l’on constate une augmentation de la consommation de 5% par an, pour atteindre près de 1,5 milliard d'euros d'après le cabinet d'études Xerfi.
Parmi les variétés de compléments alimentaires qui sont proposés : les gélules pour le sommeil ou le stress ont plus de succès que les gélules qui font maigrir ou celles qui vous promettent une peau éclatante.

Pour un tel succès alors que ce ne sont pas des médicaments ?

Ce sont des médicaments qui n’en sont pas et c’est la tendance d'aujourd'hui, se rapprocher le plus possible de ce qui est naturel.
C’ est pour cela que 16% des Français sont fans de ces faux médicaments.
Pourquoi le sommeil et le stress sortent du lot? Parce que les fabricants investissent sur le sommeil. Ils recherchent des innovations car les problèmes de sommeil touchent un Français sur trois et les conforts digestifs très fréquents sont souvent symptomatiques d’un stress important.
Alors comme le marché se développe, ils travaillent sur tous les segments de notre vie, comme une pilule pour accélérer la pousse de la barbe, des compléments spécial femme enceinte ou des compléments qui promettent une nuit douce et calme.
D’ailleurs, certains invitent même les consolateurs à partager leur expérience de leur sommeil sur les réseaux sociaux.

Est-ce que ça fonctionne vraiment ?

Ça marche quand on est en bonne santé, que l’on en prend régulièrement et que l’on est bien conseillé.
Depuis 2006, c’est encadré en France.
La liste des plantes est sans fin, par exemple pour les gélules minceur à base de fenouil, pour brûler des calories c’est à base de thé vert ou du radis noir pour éliminer les toxines.
Pour le sommeil ce sont des produits à base de passiflore, d'aubépine ou de mélisse pour lutter contre l’anxiété.
Mais même si pris régulièrement ça fait de l’effet, notamment pour les personnes qui ont une carence, les fabricants ne sont pas contraints de prouver leur efficacité.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Comme chaque vendredi, ce n’est pas un livre mais une revue.

C’est un peu la reine de sa catégorie : il s’agit de XXI, le numéro 37 déjà. On en a déjà un peu parlé de ce nouveau numéro parce qu’il propose notamment un reportage incroyable et exclusif sur le Nazi de Damas, c’est-à-dire Aloïs Brunner, l’ancien bras droit d’Eichmann ! Mais il n’aura jamais répondu de ses crimes. Il était responsable pourtant de dizaines de milliers de déportations. Il a réussi à passer inaperçu, il était ingénieur et s’est réfugié en Syrie, à Damas, en 1954, pour organiser les services secrets. Serge Klarsfeld, le chasseur de nazi, le croyait mort depuis 1992. Et puis, il serait mort en 2001, à l’âge de 89 ans. Mais surtout, on en sait plus, beaucoup plus sur sa vie. La revue XXI donne de nombreux détails dans leur grande enquête… on sait notamment qu’il est mort dans une sorte de cachot. C’est une enquête passionnante, avec de nombreux témoins interrogés, des informations exclusives.

On en a beaucoup parlé, c’est vrai, mais il n’y a pas que ça dans XXI ?

Le titre du numéro, c’est "Vivre en guerre". Bon et comme toujours, chaque reportage prend son temps, il y a de la place, des détails. XXI nous parle notamment d’un écrivain ukrainien de science-fiction qui s’est engagé dans le conflit, à Donetsk. C’est un séparatiste exalté, galvanisé au début par l’idée de la guerre qu’il a vécu jusque-là dans son imaginaire pour écrire ses romans mais il a déchanté quand le conflit s’est enlisé.
Et puis, en dehors de la guerre, il y a aussi un entretien avec Arundhati Roy, vous savez, l’auteure du best-seller, le dieu des petits riens, sur le système des castes en Inde. Et puis, pour finir, le témoignage, l’histoire étonnante de Myriam Blal qui raconte les difficultés qu’elle a rencontré quand elle, musulmane, a annoncé à sa famille qu’elle voulait épouser Maxime, un catholique.

Tous ces reportages sont donc à retrouver dans la revue XXI.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, un triomphe.

Celui d'Armel Le Cleac'h ! Triomphal écrit ce matin La République du Centre. Vos journaux ont vibré avec le skipper de retour après 74 jours de mer. La Montagne salue ainsi une belle émotion.
Même si, aux Sables d'Olonnes, la foule a dû faire preuve de patience parce que pour voir remonter son bateau le long du chenal, il fallait que la marée soit haute. Alors "Pour tuer le temps, raconte Ouest France, deux policiers discutent quille de bateau et horaires de marée". Jusqu'à ce que trois coups claquent dans l'air glacial, les premiers feux d'artifice. Une nuée de bateaux et sur l'un d'eux, un fumigène rouge allumé par Armel Le Cleach qui embrase la foule ! Accueil triomphal pour celui que Ouest France a renommé le roi du Globe. Pour Sud Ouest, il est le Maitre des Mers avec ce record établi en 74 jours, 3 heures et 35 minutes.
 
La personnalité du jour a décidé de ne plus se taire.

Elles s'appellent Emilie ou Laura, ces jeunes femmes sont étudiantes et dans le cadre de leurs études, elles ont eu à faire face à des remarques déplacées, sexistes ou misogynes d'un de leurs profs. Laura, qui étudie à Valenciennes, le raconte dans la Voix du Nord ce matin : "on m'a dit qu'avec ma jupe, je ferai une bonne secrétaire". Certes, ajoute-t-elle, ce n'est pas gravissime mais cette façon de dénigrer les femmes, de la part d'un prof, c'est inacceptable. Ce genre de phrases, elle n'en avait pas parlé jusqu'à ce qu'elle découvre un blog crée par des étudiantes d'Avignon : "paye ta fac". Où des jeunes femmes de toute la France racontent depuis, mi-décembre, les commentaires qu'elles ont eu à subir. Des témoignages qui restent anonymes, qui ne débouchent souvent sur rien. Prouver le harcèlement est très compliqué, mais au moins, souligne Emilie, ces témoignages montrent que le problème est réel. La preuve pas plus tard qu'hier, avec cette fois une réponse de la fac parce que le syndicat UNEF s'en est saisi. Histoire d'un prof qui tape sur un micro qui ne fonctionne pas et qui finit par dire : "ah voilà, c'est comme les femmes, il faut taper deux fois dessus pour qu'elles comprennent". L'université de Lille a réagi dans un communiqué pour condamner ces propos et assurer la mise en œuvre d'une procédure disciplinaire.