Les Français et leur téléphone, Le temps des bagnes de Michel Pierre et des histoires de froid

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

L’ addiction du moment est le téléphone portable.
D'après les résultats d'une étude du cabinet Deloitte, nous sommes réellement accro.

Et paradoxalement ce qui fait que l'on devient totalement accro à notre téléphone portable, c’est que l'on s'en sert pour tout sauf pour téléphoner.
Le premier usage pour 82% d'entre nous, c'est faire des photos. Ensuite très majoritairement aussi, c'est pour envoyer des SMS ou avoir des conversation sur what's app.
Ensuite seulement pour téléphoner, nous sommes 56% et juste derrière, c'est pour consulter ses e-mails.

C'est donc plus qu'un téléphone, c'est un objet qui nous connecte aux autres ?

Oui, on peut même l'appeler notre "Doudou Numérique", le Doudou des temps modernes.
Car non seulement on l'utilise pour tout mais on l'utilise aussi tout le temps comme dans les transports en commun (Un Français sur deux et ce chiffre est en constante augmentation), à table en famille (81%) ou encore au lit (nous somme 41% soit quatre Français sur 10 à consulter notre téléphone au milieu de la nuit). Et sur ce nombre-là, 7% répondent même à leurs messages à ce moment-là.

Est-ce que ça va s'arrêter ?

Non, ce n'est même que le début. Un seul indice : le boom des assistants vocaux sur Smartphones comme Siri sur iPhone ou autres Google Now. Les Français sont déjà 29% à les utiliser pour demander la météo, l'état du trafic ou encore une recherche géolocalisée.
La drogue dure qu'est le téléphone portable n'en n'est qu'à ses premiers effets sur notre mode de vie.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Le temps des bagnes, 1748-1953 de Michel Pierre aux éditions Tallandier

Un peu d’histoire aujourd’hui : la longue histoire des bagnes !

Avec ce remarquable livre de l’historien Pierre Michel : Le temps des bagnes, 1748-1953, chez Tallandier. C’est une visite guidée, une rencontre avec les forçats… C’est pas dur, il y a tout. Les galères, les vraies, les différents sites pénitentiaires. Les célébrités aussi de ces prisons : Vidocq par exemple. Vous savez, c’est cet aventurier, délinquant, qui connaitra le bagne avant de devenir policier. Et même chef de la police ! Mais là, c’est donc le bagne qui nous intéresse. Tous les bagnes de France. A Toulon, Marseille, Brest, Rochefort. Et bien entendu, en Guyane, avec l’île du diable. Les bagnes d’enfants aussi ! Eh oui… ça a existé. La mauvaise graine, il y a tout un chapitre là-dessus. C’est le plus terrible des chapitres, avec la description de la prison parisienne la petite roquette où on enfermait, à l’isolement, des gosses de six à 16 ans. Donc il y a tout sur les différentes sortes de bagnes, les travaux forcés, la complicité de la société aussi qui approuve ces peines.

Qui dit bagne dit évasion aussi, non ?

Oui ! Il y a un chapitre consacré aux rois de la belle, notamment à un certain Papillon, alias Henri Charrière. Il a publié ses mémoires en 1969 et raconte comment il a réussi à s’évader du bagne direction le Vénézuela. Son histoire a été adapté en film ensuite, avec Steve McQueen et Dustin Hoffman.

Il y a eu des célébrités au bagne ?

Et notamment le capitaine Dreyfus, bien sûr ! Dans un chapitre du livre intitulé le solitaire de l’île du diable, on a la description des conditions de détention, c’est inimaginable. Au début, il était enfermé comme n’importe quel détenu, il peut se balader sur l’île de temps en temps. Mais après des rumeurs d’évasion de Dreyfus, des rumeurs ! parvenues jusqu’en France, ses conditions deviennent terribles. On construit une palissade autour de sa case et pendant ces travaux, il a les chevilles entravées par des anneaux de fer fixés à son lit ! Eh oui, parce qu’évidemment, la description des bagnes, c’est aussi souvent la description de l’horreur. Une horreur qui a duré jusqu’en 1953. C’est-à-dire, il n’y a pas très longtemps finalement.

Le temps des bagnes donc, chez Tallandier.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, des histoires de froid.

Avec d'abord des élèves qui vont au lycée avec leur couverture. Ça a duré pendant une semaine à Roubaix au lycée Jean-Moulin. En cause des problèmes de chauffage mais hier, face au grand froid qui sévissait à Roubaix, les lycéens ont refusé d'aller en cours et même chose aujourd'hui. Le problème, c'est que la région n'envisage pas de travaux avant les vacances de février.
La paroisse de Gallardon, elle, a trouvé la parade face au froid : des coussins chauffants installés sur les bancs de l'église de cette commune d'Eure et Loir. L'ensemble explique l'Echo Republicain, est raccordé au compteur électrique pour un coût modeste : 1,50 euro par messe.
Le froid qui fait aussi de belles images. Il y a cette maison couverte de stalactites et de neige à la Une de la Montagne. Il y a aussi, dans l'Est Républicain, la photo d'un lac qui avec la neige s'est transformé en oie. C'est un aviateur amateur qui a pris le cliché au-dessus des Vosges, cliché partagé près de 3.000 fois sur les réseaux sociaux.
 
La personnalité du jour est encore à l'école mais elle déborde d'idées.

C'est un groupe de seconde qui étudie au lycée Nord de Marseille. Dans le cadre de leurs cours d'économie et de gestion, ils devaient monter une entreprise. "Jusqu'ici raconte la Provence, les élèves optaient généralement pour simuler une activité lucrative". Mais pas eux, ils se sont tournés vers des projets d'économie sociale et solidaire. Et avec le soutien de leur prof, qui a permis l'inscription de l'établissement dans une démarche plus globale avec des moyens humains, ils se sont lancés par groupe dans différents projets : organisation d'ateliers cuisine collectifs pour favoriser l'accès à une bonne alimentation pour tous, aide aux personnes âgées d'une maison de retraite, conception de tee-shirt vendus au profit d'une association. Ce dernier groupe a été récompensé le mois dernier pour son autonomie et son inventivité. Louisa, Yassine, Fatma, Inès et Sahfa espère maintenant qu'un magasin acceptera de vendre leur tee-shirt. "nous allons chacun investir un peu disent-ils, presque déjà comme des entrepreneurs, mais ce serait bien que les gens fassent un don".