Le marché de la crêpe en pleine forme, Le dernier baiser de James Crumley et de bonnes nouvelles pour l’emploi

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SAISON 2016 - 2017, modifié à

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

Elisabeth Assayag pour la consommation

Ce matin vous nous parlez de crêpes. En effet, demain c'est la Chandeleur, on va se régaler de crêpes et vous pouvez nous dire que la crêpe est un marché qui se porte bien !

Oui extrêmement bien. Cette spécialité bretonne fait la joie de nombreux restaurateurs et de boulangers qui se sont mis sur le marché de la crêpe. D'après la fédération de la crêperie, il y a un peu plus de 4000 crêperies en France et vous pouvez deviner qu'une bonne partie d'entre elles se trouvent dans le Grand ouest. Il faut dire que c'est un marché qui connait une très grosse marge: de près de 80% ! Ainsi, une crêpe qui coûte 1 euro à fabriquer vous l'achetez à 5 euros.

Dans le détail : la fameuse “complète”, c'est 1 kilo de sarrasin, vendu environ 2,50 euros, qui permet de faire 25 galettes, soit 10 centimes par galette. Vous ajoutez les œufs, un peu de gruyère et une tranche de jambon... Comptez environ 25 centimes pour un jambon standard, quelques grammes de farine et quelques centilitres de lait. Ça revient à 1 euro 20 ma crêpe qui s'affiche à 6 euros sur la carte. Mais même si l'investissement est faible,  à moins d'être toujours remplie, le chiffre d'affaires n'est pas non plus incroyable car le ticket moyen dans une crêperie est de 12 euros.

Les crêpes ont élargi leur public. Ce n'est plus seulement pour les enfants...

Oui vous avez raison. Depuis quelques années, aller dans une crêperie n'est plus seulement réservé aux sorties étudiantes ou quand on a peu de moyens. Aujourd'hui, vous avez peut être remarqué que les crêpes figurent de plus en plus sur les cartes des desserts dans les restaurants et même chez les grands chefs. D'ailleurs vous pouvez même retrouver la recette des crêpes d'Alain Ducasse ou de Paul Bocuse sur lacademiedugout.fr. Et même dans le grand restaurant "La Tour D'argent" vous avez sur la carte des (je cite) "Crêpes Mademoiselle, sorbet minute au caillé de lait cru zesté".

Et avec la folie des sans gluten, sans farine, sans tout… on va continuer de manger des crêpes ?

Oui. Vous avez maintenant le filon des crêpes sans gluten. Ça existe : d'abord les galettes de sarrasin au blé noir sont des crêpes sans gluten contrairement à celles qui contiennent du froment. Et à la place de la farine on met de la maïzena et le tour est joué ! Tenez je vous ai apporté des crêpes classiques et des crêpes sans gluten je vous laisser goûter.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Le dernier baiser, de James Crumley aux éditions Gallmeister

Nicolas, aujourd’hui, c’est un thriller. Un thriller américain…

De James Crumley, l’un des grands maîtres du genre, publié chez Gallmeister. Ça s’appelle Le dernier baiser. L’histoire commence dans un bar. Mais un bar vraiment miteux, paumé, avec trois clients, paumés aussi, accoudés au bar. Il y a même un chien, un vieux bulldog éteint qui lape un peu de bière dans un cendrier sale. C’est à ce moment que Sughrue, un détective privé, fait son entrée. C’est le héros. Il est content parce qu’il reconnait l’un des hommes du bar. C’est un écrivain à succès qu’il cherche depuis plusieurs semaines. Il a été mandaté par sa femme pour le retrouver. Il a suivi sa piste de bar pourri en motel cradingue. Il est crevé, mais enfin ! Il est là.

Et qu’est-ce qu’il fait dans ce bar miteux cet écrivain à succès ?

Il fait une fugue, une longue fugue alcoolique, errant de bar en bar. Il n’a pas été facile à trouver et les retrouvailles ne se passent pas du tout comme prévu, ça se passe même plutôt mal, l’affaire vire en bagarre de bar… Mais à la fin, Sughrue est debout et il a accompli sa mission : il a mis la main sur l’écrivain.

Fin de l’histoire ?

Oui, de la première, mais immédiatement, il récupère une nouvelle affaire. La barmaid du bar en question lui demande s’il pourrait retrouver sa fille, disparue 10 ans plus tôt. Il accepte et pour corser l’affaire, il embarque avec lui dans sa nouvelle aventure, l’écrivain alcoolique qu’il vient de retrouver ! Voilà. C’est un roman qui va à toute allure, un roman noir, bien écrit (admirablement traduit par Jacques Mailhos), précis, inattendu. Et illustré ! Bref, avis aux amateurs, vous ne serez pas déçus.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, de quoi retrouver un peu le moral

Avec des bonnes nouvelles sur les fronts de l'économie et de l'emploi. La Charente Libre met ainsi à la Une la bonne santé des entreprises du département. Moins de liquidations l'an dernier, les clignotants sont au vert. En Rhône-Alpes, ça a même été une année record en matière d'implantations de nouvelles entreprises assure le Progrès. Et du côté de l'emploi, du positif aussi. Dans l'industrie particulièrement. A Clermont-Ferrand, 99 postes à pourvoir dans l'aéronautique titre La Montagne. En Anjou, c'est le secteur de la métallurgie qui a réalisé plusieurs centaines de recrutements en 2016 assure le Courrier de l'Ouest. Dans l'automobile, PSA Rennes -pour la production de sa 5008- s'est mis en quête de 400 intérimaires. Un premier job dating a eu lieu hier. 220 candidats, précise Le Télégramme. Un prochain rendez-vous est prévu le 9 février ajoute Ouest France.

De son côté, l'Est Républicain entend battre en brèche une idée reçue. Les robots nous piqueraient nos boulots. Pourtant, la robotique est un secteur qui embauche. "On a besoin de cerveaux hautement qualifiés", explique le patron d'une entreprise spécialisée qui peine à recruter. Du coup, pour les 20 postes qui vont être créés en 2017, l'entreprise envisage de se lancer une école maison, avec formation et contrat de professionnalisation à la clé : 12 contrats de ce type sont déjà envisagés.

La personnalité du jour c'est un couple plus efficace que bien des cabinets de recrutement !

Frédéric et son épouse habitent Vigeois, en Corrèze, 1250 habitants, tout près d'Uzerche. Dans le village, l'inquiétude a commencé à monter au milieu de l'année dernière quand le médecin a confirmé son départ à la retraite pour début 2017.  C'est alors que la mairie a commencé à chercher un nouveau docteur. "Nous avons fait appel, raconte le maire dans Aujourd'hui en France, à des sociétés de recrutement. On les a payées cher, pour au final, peu de résultats." Mais c'était sans compter sur Frédéric et son épouse qui, avertis des difficultés à trouver un médecin, ont décidé de fabriquer des étiquettes autocollantes. Comme autant de petites annonces à placer sur les enveloppes envoyées par les habitants. 2000 étiquettes ont été imprimées et distribuées avec ce message : "Vigeois, joli village de Corrèze, cherche un médecin généraliste." Un message suivi de 2 numéros, ceux de la mairie et de la pharmacie. Et un jour, le téléphone a sonné. Un médecin installé à une demi-heure de là et averti par un confrère qui avait lui-même vu sur un courrier l'une de ces étiquettes. Vigeois a donc trouvé son médecin. Il débutera en avril prochain.