Le début des vendanges, les innovations alimentaires, quelques leçons de langue française

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

Le plus grand salon des innovations alimentaires, le SIAL,  ouvre ses portes dans un mois. C 'est un salon très attendu, ou tous les pays du monde viennent présenter leur dernières trouvailles... Elisabeth Assayag, vous vous êtes procurée les prochaines tendances culinaires, alors qu'allons-nous trouver dans nos assiettes?
 
Les industriels ont bien compris que nous avons deux préoccupations : retrouver le goût des aliments que la grande distribution avait un peu laissé de côté, et rester en bonne santé. Et pour répondre à cette demande, on va trouver énormément de produits "sans" : les produits sans gluten, les produits sans colorant, les produits sans sucre, et si possible 100% naturel. Et quand on touche au 100% naturel, vous avez une variétés de produits, composés de super fruits aux vertus antioxydantes, comme les baies de gogi, l'acai, ou des légumes comme le chou kale sous la forme de chips. Nous sommes dans l'année des légumineuses me disait un expert et là les fabricants se sont lâchés. Vous avez des pois chiche sous la forme de pâtes, des lasagnes sans viande à base de soja, de farine de châtaigne et de riz et les graines sont partout comme le quinoa, l'aliment star de cette année.
 
Donc les industriels tentent de nous faire manger sainement. C'est bien mais ce n'est pas un peu déprimant ?
 
Non car toutes les fabrications sont centrées sur la qualité du produit. Par exemple, dans les plats à base de viande, comme le hamburger ou les hachis parmentier... on constate un effort de présentation et de transparence de la part des industriels. Les emballages se veulent rassurant, beaucoup d'emballage en bois façon camemberts comme si c'était fait à la maison. On y met en gros l'origine de la viande, les conditions d'abattage... J'ai vu un poulet de supermarché sur lequel on pouvait lire "poulet bien nourri, bien élevé, bien heureux", un peu comme si la bête avait été abattue avec le sourire. Même démarche pour des produits sucrés comme une confiture d'abricots : le fabricant précise bien que les abricots sont cultivés dans les Pyrénées, et que le sucre n'est pas du sucre mais du sirop d'agave.
 
Et parmi les produits insolites vous nous avez prépare le top 3.
 
Sur le podium : le cappuccino au lait de chamelle, produit par une entreprise des Emirats ; le burger de canard cuit ou bien le pâté marin, un mélange de porc et de thon.

 

 

Nicolas Carreau pour Le livre du jour

Dire, Ne pas dire, Philippe Rey
Nicolas Carreau, aujourd’hui, vous nous donnez quelques leçons de langue française…

L’Académie française a pris l’habitude d’éditer, chez l’éditeur Philippe Rey, de petits livres baptisés : Dire, Ne pas Dire.  Et ça veut bien dire ce que ça veut dire ! Moi, ça me fait penser au fayot au premier rang qui dit : "ça ne marche pas, ça fonctionne", vous savez le type qui vous reprend à chaque mot, à chaque formule… Qui vous met le nez dans vos erreurs de syntaxe. C’est un peu ça, sauf que là, c’est l’Académie française…

Et comment ça se présente ?

Sous forme de petits articles, avec à chaque fois un sujet, une explication et des exemples, avec"on dit", d’un côté et "on ne dit pas", de l’autre. Par exemple, on ne dit jamais "je m’excuse". Eh non ! Sinon, ça donne l’impression qu’on se donne l’absolution à soi-même. C’est à l’offensé d’accepter ou non. Donc, il faut dire : "je vous prie de m’excuser" ou, à la limite : "excusez-moi". Un peu plus loin, l’Académie rappelle qu’une fois pour toute, on ne dit pas : "je vous serais gré", mais "je vous saurais gré" ! C’est le verbe savoir, pas le verbe être !"Littéralement" aussi. On utilise cet adverbe à toutes les sauces. Quand quelqu’un dit, par exemple : "Je suis littéralement mort de fatigue". Si vous êtes littéralement mort, vous ne serez plus jamais fatigué ! Littéralement indique justement que l’on parle au premier degré, qu’il faut entendre ce que l’on vient de dire au pied de la lettre !

Bien noté… Un petit dernier pour la route ?

"En termes de", qui signifie "dans le vocabulaire de". Mais on l’utilise un peu n’importe comment. "On ne dit pas "en termes de consommation", on préfèrera : "Quant à la consommation". On ne dit pas non plus : "cette voiture est super en termes de confort", mais plutôt "pour ce qui est du confort".

A bon entendeur… Et pour ne pas les oublier, on peut donc se procurer : "Dire, Ne pas Dire", tome 3, de l’Académie française, chez Philippe Rey.

 

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

 

Marion, à la Une, le vin !
 
Et les Dernières Nouvelles d'Alsace salivent déjà : "Dès lundi, des promesses aux actes", une belle grappe de raisin à la Une pour évoquer le début des vendanges pour le crémant fixé au 12 septembre. La récolte s'annonce généreuse. De son côté, le Courrier de l'Ouest se réjouit de voir un de ses vignerons parmi les plus grands. Le domaine des Roches-Neuves au côté des Yquem, Pétrus, Margaux et autres Cheval Blanc, puisque la production du vignoble vient de se voir attribuer cinq étoiles -la plus haute distinction- de la toute dernière édition d'un guide mondialement reconnu, le guide Bettane et Desseauve. En Bourgogne, la réputation du Chambertin n'est plus à faire : la preuve avec le Bien Public, une bouteille de ce breuvage est devenue cette semaine la plus chère du monde : 35219 euros la bouteille lors d'une vente aux enchères à Hong Kong, la bouteille datait de 1865.

Et puis les personnalités du jour en régions : ce sont ces Français champions du monde !
 
Les meilleurs planqués de la planète comme les appelle Aujourd'hui en France ce matin : cinq potes venus d'Oraison, dans les Alpes de Haute Provence. Ils sont devenus le week-end dernier champions du monde de cache-cache. La compétition avait lieu en Italie, près de Milan. Au programme des réjouissances : la nécessité bien sûr de se planquer au milieu d'un champ d'armoires, de coffres, de boudins gonflables et autres bottes de paille, mais aussi l'obligation de rejoindre une cible, avant les adversaires, et donc de sortir de sa cachette. C'est "à la fois sportif et tactique avec un côté absurde et d'autodérision", dit l'un de nos champions du monde. L'équipe tricolore qui s'est décidée à participer au dernier moment, une semaine avant... Ça leur a quand même laissé le temps de se trouver un petit nom bien senti : les Sneaky Frenchy... Comprenez "les Français sournois".