L’argus du prix des voitures en hausse, Cerveau & Psycho, la politique et des citations

7:32
  • Copié
SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

Un produit de consommation courante est en train de devenir un produit de luxe : la voiture.

C’est l’enquête du journal l’Argus qui révèle ce chiffre : en 2016, le prix moyen d’une voiture neuve a augmenté de 720 euros pour s’établir à 25.828 euros. Un vrai produit de luxe, tiré par la mode des SUV, ces citadines haut perchées type 4/4 qui sont plus chères que les berlines traditionnelles. Pourtant, ça peut paraître paradoxal, mais jamais les Français n’ont acheté autant de voitures chères.

Mais comment font les Français pour suivre ?

Alors, la voiture neuve, monsieur et madame tout le monde l’achète de moins en moins cash ou même avec un crédit classique. Ce sont les LOA, les locations longues durées, qui font que l'on peut se permettre de changer de voiture tous les trois ans sans prendre un crédit de 10 ans. Surtout, ce sont les voitures d’entreprises qui tirent le marché. Quand les Français décident d'acheter avec leurs fonds propre, ils se serrent la ceinture avec les petites occasions. Là où ça risque de devenir vraiment un produit de luxe, c’est que seule une petite catégorie de français va désormais pouvoir se permettre d’acheter des voitures neuves sans Loa sans rien, cash. C'est quasiment impossible aujourd'hui.

Une voiture coûte nettement plus cher aujourd'hui qu’il y a 20 ans ?

Bien sûr, mais ce qui permet de relativiser un peu les choses, c’est que cette étude de l’argus justement remonte jusqu’à 1954. Alors à l’époque, la voiture était bien moins chère en valeur absolue certes, mais l’achat d’une Renault 4 chevaux représentait l’incroyable investissement de 44 mois de "salaire minimum" contre 17 mois aujourd’hui.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Comme tous les vendredis, ce n’est pas un livre, mais une revue, le dernier numéro de Cerveau & Psycho.

Consacré ce mois-ci à la parité. La revue spécialisée dans la psychologie et les neurosciences compare d’une certaine manière le cerveau des femmes et des hommes. Vous savez, c’est connu, que les hommes sont plutôt plus doués en maths et les femmes en lettres.

Ce ne sont pas des clichés ?

Si ! Il n’empêche que ces stéréotypes jouent leur rôle. Ils altèrent la perception que nous avons de nos compétences dans ces domaines. Ils sont intériorisés. Autrement dit. Plus on se persuade qu’on est mauvais, plus on le sera.

Quoi d’autres dans Cerveau & Psycho ?

Alors, il y a aussi un dossier plutôt fascinant sur un trouble appelée l’anosognosie. Découvert par le neurologue français Joseph Babinski, il concerne les personnes qui nient leur handicap. Un aveugle, par exemple, persuadé qu’on a simplement éteint la lumière dans laquelle il se trouve ou un paralysé du côté gauche sûr et certain qu’il peut bouger son bras gauche. Ce déni de réalité ne fait pas de ces gens-là des fous, ils sont victimes d’une lésion cérébrale, une maladie organique donc, physique et non psychique.

Un dernier conseil de lecture ?

Oui. "Toute maison bien ordonnée est l’image de l’âme du maître". C’est Rousseau cité dans un article du psychiatre Christophe André qui dit ceci en substance : "montre-moi où tu habites, je te dirai qui tu es". Ou comment notre maison influence notre personnalité.
Pour finir, il y a un petit article d’un psychologue qui pose cette question : "Peut-on voir le sens de l’humour dans le cerveau ?". Il y a eu beaucoup d’études sur le sujet. Mais le meilleur moyen de savoir si quelqu’un a le sens de l’humour, c’est de vérifier s’il est chatouilleux.

Cerveau & Psycho donc en kiosque.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, la politique et des citations.

Celles principalement d'Emmanuel Macron puisque le candidat d'En Marche a donné une interview à l'ensemble de la presse régionale. "Macron recentre le cœur de la bataille" titre la Provence. "Les Français ont tourné la page" des 30 dernières années écrit la Nouvelle République. Il veut "réconcilier les France".
Dans le détail, Emmanuel Macron regrette la banalisation du FN et les positions des Républicains et de Jean-Luc Mélenchon "une décision qui ne ressemble pas au combat de sa vie" juge le candidat. Il dit avoir deux ennemis dans ce second tour : l'abstention et la dispersion. Pour lui, pas question de "mésestimer la colère et les doutes". L'ancien ministre prône donc un large rassemblement : "je ne suis pas dans une logique de clans".
Son adversaire, elle, joue la carte de la séduction en reprenant la rhétorique de Jean-Luc Mélenchon dont elle a vanté hier à Nice, le dégagisme. Cette idée de balayer les forces en présence. Marine Le Pen qui s'est posé, souligne la Provence, en David Contre Goliath, s'érigeant aussi en candidate de la liberté.

La personnalité du jour, elle fait connaitre un petit bout de France à près de 10.000 kilomètres de chez nous !

Emiko Sasagawa est japonaise et cuisinière aussi. Dans son pays, elle fait découvrir son amour pour une spécialité niçoise, la socca, cette galette de pois chiche qu'elle a découvert lors d'un séjour sur la Côte d'Azur. À la fermeture de son restaurant l'an dernier, cette pâtissière de formation décide donc d'acquérir un food truck avec lequel elle sillonne le pays de Tokyo à Yokohama pour faire découvrir la fameuse Socca. Nature, au fromage de chèvre, au gorgonzola et au miel ou encore version sucrée avec du chocolat. Apparemment, les japonais apprécient et même les niçois valident selon Nice Matin qui rapporte les commentaires de deux internautes pour qui "la socca d'Emiko est excellente, et même plus légère que la nôtre". Emiko qui ne compte pas s'arrêter là. Cet été, elle va tenter de faire découvrir à ses compatriotes le pan bagnat. Histoire de diversifier sa carte et de proposer encore à l'avenir d'autres spécialités niçoises.