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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, l'hypothèse de la réélection de Donald Trump l’an prochain et la guerre de l’Abaya qui fait rage.

On commence avec une hypothèse que bien peu semble pour l’heure envisager, l’Hypothèse de la réélection de Donald Trump l’an prochain.

Cette simple idée donne la nausée à certains qui veulent s’auto-persuader que ses ennuis judiciaires l’empêcheront de retourner à la Maison Blanche Mais rien n’est moins sûr…

Cest d’ailleurs le Wall Street Journal qui l’explique dans un long papier fort opportunément traduit et publié par l’Opinion ce matin. 

Dans le secret des chancelleries, « Le Monde se prépare à un 2eme mandat de Donald Trump » affirme d’ailleurs le quotidien américain qui liste les bouleversements que cette éventualité impliquerait.

La plus grande crainte est celle d’une guerre commerciale mondiale. Trump a en effet menacé d’imposer de nouveaux droits de douane sur tous les biens importés qu’ils arrivent de pays amis ou ennemis.

Ce qui le cas échéant écrit le Walll  Street Journal pourrait semer la zizanie dans les relations trans atlantique.

A Pékin ou a Moscou, en revanche les avis sont plus positifs. Trump y est vu comme un dirigeant pragmatique capable de conclure des accords pour apaiser les tensions à Taiwan ou en Ukraine.

Comme en écho à ce papier, vous lirez dans le Figaro que l’opinion publique américaine est peut-être en train de basculer dans sa perception du conflit en Ukraine.

Premiers doutes sur l’aide à l’Ukraine c’est même la manchette du quotidien.

Et d’expliquer que l’absence de percée militaire durant l’été nourrit les interrogations du pentagone et d’une partie des Américains.

En fait pour la première fois depuis le début de la guerre, l’opinion américaine tangue. Un sondage CNN au début du mois frappe les esprits : 55% des personnes interrogées se déclarent désormais hostiles à une rallonge financière pour l’Ukraine. Ils sont même 72% dans le camp Républicain. Et de rappeler que pour l’heure les États-Unis ont contribués à la guerre contre la Russie pour le montant vertigineux de 113 milliards de dollars soit 900 dollars par foyer.

Pendant ce temps là en France, c'est la guerre de l’Abaya qui fait rage. 

Oui on ne sait pas si l’interdiction de cette robe couvrante très prisée par les jeunes musulmanes va remettre de l’ordre au collège… En tous cas une chose est sûre, elle met déjà un beau bazar à gauche.

« Des divergences aux airs de déjà vu se désole Libération.

Pas de répit pour la Gauche écrit Sacha Nelken. Après la longue polémique Médine et les débats parfois virulents sur les Européennes voilà que le gouvernement offre à la Nupes un nouveau sujet de division.

Comme à l’époque des débats de 2004 sur le voile islamique ou le niqab en 2010, la gauche n’a pas manqué d’afficher ses divergences, soupire-t-il.

Et de confirmer que si Socialistes et communistes ont globalement approuvé l’annonce de Gabriel Attal, les insoumis ont dégainés très vite pour dénoncer comme Clémentine Autain « la police du vêtement ». 

L’écologiste Sandrine Rousseau y voyant pour sa part, un nouveau contrôle social sur le corps des femmes.

Alors pour élever le débat, on conseillera plutôt l’interview de Florence Bergeaud-Blackler dans les pages débats du Figaro. Cette anthropologue, spécialiste de l’Islam est passionnante. Pour elle, pas de doute, « l’Abaya est bien une pratique religieuse. » "On est dans une constante surenchère", explique-t-elle.

Au début on demande aux filles de porter le foulard pour plaire à Dieu, elles y consentent et l’accommodent avec un jean et des baskets. Puis on leur fait comprendre que la signification profonde du Hijab c’est de voiler leur corps ».

Chaque fois les prédicateurs poussent les jeunes femmes à se rendre de plus en plus soumise en leur disant qu’elles seront mariées plus facilement. Certaines finissent par céder.

Et Florence Bergeaud-Blackler d’estimer qu’il fallait prendre cette décision d’interdiction de l’abaya avant la rentrée, au risque d’une levée de bouclier qui n’a d’ailleurs pas tardée… La « Frèrosphère » conclu-t-elle s’est immédiatement manifestée.

Tout autre chose avec deux enquêtes très intéressantes.

Et qui semble démontrer qu’en France mieux vaut élever le touriste hollandais en batterie que de cultiver la tomate bio.

Les Échos consacrent effectivement deux pleines pages au Grand bond en arrière du Bio.

On nous expliquait pourtant que c’était l’avenir de l’agriculture… Et bien les ventes sont retombées au niveau de 2018. Pourquoi ? À cause de l’inflation. Le bio figure parmi les premières victimes de la « déconsommation » engagée par les foyers écrit Dominique Chapuis.

Alors en revanche le tourisme français lui se porte à merveille. Ce que nous confirmait il y a quelques minutes la ministre Olivia Grégoire.

Entre canicule au sud et pluie au nord on s’attendait pourtant à un été morose. Il est exceptionnel annonce le fig éco. Les Français sont restés, les étrangers sont revenus. Toutes les destinations en profitent, Bref la France est un grand pays de vacances. 

Voilà on aurait pu terminer comme ça, mais pas sans évoquer cette énigme que Libération intitule : Le mystère du portrait de François Hollande caché dans les toilettes.

Depuis plusieurs mois un étrange mystère plane sur le siège du parti socialiste explique le journal. À chaque conférence de presse, la photo de François hollande est décrochée du mur des portraits des anciens premiers secrétaire pour être cachée dans les toilettes… SI !

Mais qui peut être responsable d’une telle plaisanterie se demande-t-on ? et d’expliquer qu’au PS certains soupçonnaient les journalistes de Libération. Mais non c’est pas nous ! Promis juré craché écrit Libé. Le mystère reste donc entier.

Et voilà ! Grandeurs et malheurs de la magistrature suprême.

Nous commencions avec un ancien président américain qui pourrait bien se réassoir sur son trône. Nous terminons avec un ancien président français qui se retrouve chef de cabinet.