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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, il revient sur le match de football au profit des Pièces jaunes avec Emmanuel Macron, le discours d'Emmanuel Macron à la Sorbonne et les 75 ans de Paris Match.

Coupe d’Europe

C’est un match de foot un peu particulier. D’ailleurs ce n’est pas dans l’Equipe que vous en lirez la recension, mais dans le Parisien. Et pas dans les pages sports mais dans les faits divers politique, si on peut appeler ça comme cela. Parce que le seul intérêt de ce match, outre les 57 000 balles en pièces jaunes récoltés, c’était la présence du Président de la République sur le terrain. Comme quoi, chef d’Etat vous laisse quelques loisir le mercredi après-midi.

C’était hier à Plaisir dans les Yvelines, un match caritatif organisé par notre Jacques Vendroux national.

Et c’est drôle comme le sport dit parfois des choses sur ceux qui le pratique. Pendant le match Emmanuel Macron aura beaucoup tenté raconte Stéphane Corby, mais pas réussi grand-chose. Au bord du terrain deux ados donne leurs impressions au journal. « Ce n’est pas le meilleur jouer mais il se bat ». Et à la fin il aura quand même marqué un but sur pénalty. Victoire de l’Equipe présidentielle 5/3.

Facile un match de gala, mais la coupe d’Europe ?  Parce que c’est ça le gros sujet à la une de vos journaux : Le discours de Macron en fin de matinée à la Sorbonne.

« Ce n’est pas un évènement de campagne, mais un moment institutionnel » dixit Elysée.

Personne n’est dupe. Tous vos journaux ont bien compris qu’aujourd’hui Emmanuel Macron rentraient en campagne pour sauver ce qu’il peut de la Macronie.

« Macron joue gros annoncent les Echos ». « L’Europe c’est le dernier combat de Macron » titre l’Opinion. « Reste-t-il un tour dans le sac du magicien » -s’interrogent François Xavier Bourmaud dans ses colonnes-. « Usé par 7 ans de pouvoir cabossé par les crises affaibli par la dérive des finances publiques, Macron joue à la Sorbonne l’une de ses dernières cartes politiques ».

Mais c’est que son bilan européen est le meilleur atout du Président explique en substance Stéphane Vernay à la une de Ouest France.

« En 2017, ses mots avaient marqué les esprits et bousculé les chancelleries » Rappelle-t-il...

Mais pour quels effets s’interroge Vincent Trémollet de Villers. L’éditorialiste du Figaro qui a eu l’idée de relire le texte de 2017.

« Sept ans plus tard -écrit-il-, se plonger dans le discours de la Sorbonne, c’est contempler après la fête, une guirlande dont la plupart des ampoules sont éteintes ».

« Subsistent les tours de bonneteau sémantiques, et un formidable inventaire de déception » : immigration, transition écologique, politique agricole.

Et de citer cruellement les propos présidentiels lorsqu’il déclarait : « Je souhaite que notre partenariat avec l’Afrique soit un élément de refonte du projet européen... » C’était en 2017. La politique au long cours, c’est évidemment plus compliqué que de marquer un péno à la fin d’un match.... 

« Si je vous dis qu’il faut raser Tel Aviv, cela ne fera pas de vagues ».

Après la Sorbonne, cap sur une autre université.

Colombia en plein cœur de New York. Lisez le reportage ahurissant d’Adrien Jaulmes du Figaro à l’issue duquel on se dit, que nos jeunes wokes de Science Po Paris sont vraiment des petits joueurs.

A New York les pro palestiniens ont installé un village de tente pour bloqués l’université et, comme rue St Guillaume, il ne fait pas bon être juif dans les parages.

Un professeur totalement décontenancé témoigne... « L’université réagirait si des slogans étaient dirigés contre des noirs ou des homosexuels » Mais a priori les discours ouvertement antisémites ne gênent personne.

Et de résumer la situation ainsi : « Si je dis dans mon bureau à une étudiante qu’elle est jolie, je serai mis à la porte dans les 48h. Mais si je vous dis qu’il faut raser Tel Aviv, cela ne fera pas de vagues ».

Reste une question : Quelle va être la conséquence de tout ça ? A Gaza aucune, mais aux élections de novembre et bien il ne faut pas être grand clerc pour savoir comment l’Amérique profonde et raisonnable va voter.

50 ans et toujours bronzés

Pour finir, hier, je vous parlais de super centenaires, aujourd’hui place à un super Septuagénaire : Paris Match. L’hebdo célèbre cette semaine ces 75 ans avec un numéro collector de 220 pages.

Alors évidemment il fallait trouver le truc. Que mettre à la une de ce numéro exceptionnel pour résumer à la fois le temps qui passe, et l’humeur du moment ?  Réussir un coup journalistique, un événement people mais pas anecdotique... Quelle personnalité pour marquer l’époque et résumer Match ?

Un roi ? un politique ? une princesse ? Une star.

Et bien non ils sont sept. Les Bronzés ! Lhermitte, Clavier Chazel, Balasko Jugnot Moynot et Blanc ils sont tous là, la troupe du Splendid qui elle a 50 ans.

Vous lirez aussi l’histoire de cette photo et de ces retrouvailles.

Bon anniversaire Paris Match !