Darmanin cavale derrière sa réforme, un PSG qui ne court pas assez et Tintin a-t-il été victime d'inceste

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le rejet de la loi Immigration, le PSG menacé d'élimination avant les phases finales de la Ligue des champions et le vrai nom de Tintin.

On parle d’étranger en situation irrégulière. 

C’est une petite information trouvée dans le Monde mais qui prend évidemment une dimension particulière.

Le ministre de l’Intérieur vient d’être épinglé par le Conseil d’Etat car il a expulsé un Ouzbec le 14 novembre dernier. L’homme de 39 ans était pourtant visé par une interdiction administrative du territoire. Recensé au fichier des signalement pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste. Il est aussi soupçonné de proximité avec la mouvance djihadiste. Sa demande d’asile a été définitivement rejetée en 2022.

Mais alors quel est le problème ?

Cet homme a saisi la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui a immédiatement ordonné au gouvernement de ne pas l’expulser avant qu’elle se prononce ce qu’il n’a pas fait. Et la justice exige donc son retour en France.

À la Une encore ce matin : le rejet de la loi immigration. 

Et les collectionneurs de Une ne manqueront pas celle de Libération aujourd’hui. Libé qui s’est amusé à pasticher l’affiche de "Maman j’ai raté l’avion", un blockbuster américain bien connu des boomers. Cela donne une photo de Darmanin rajeunit et apeuré devant une fenêtre derrière laquelle on aperçoit un Macron et une Borne au visages menaçants. "Macron, j’ai raté ma réforme !", titre le journal.

En attendant, Tout cela ne fait absolument pas rire le président de la République.

Dans les Échos, Cécile Cornudet raconte l’ambiance crépusculaire du Conseil des ministres hier. En plus, les sondages des prochains jours s’annoncent catastrophiques pour l’exécutif. Et quand deux ministres se croisent, chacun de se demander si Macron peut changer. Éternelle question qui se pose à chaque crise, écrit-elle.

Changer…

Pour commencer il faudrait changer de ton, tonne Vincent Trémollet de Villers en Une du Figaro. Abandonner ce je ne sais quoi de supérieur, cette condescendance qui aura fait tant de mal au macronisme. Comme s’il incarnait définitivement la raison et ses oppositions la folie. Cette dialectique crispe tout le monde, prévient-il et mène tout droit à la révolte démocratique.   

Et pourtant à ce même conseil des ministres, Gérald Darmanin lui n’a pas pu s’empêcher d’ironiser, raconte Marcelo Wesfreid du Parisien Aujourd’hui en France. En entrant dans la salle, il aurait lancé à ses collègues « Vous allez voir maintenant ce que c’est un texte d’immigration de droite…   Manière de dire que le rejet de sa loi (qui a provoqué une explosion de joie sur les bancs de la gauche) va entraîner son durcissement.

Et d’ailleurs c’est aussi l’opinion d’un commentateur politique atypique, en page 5 de Libération.

Il s’appelle Moussa, il est sans papier, il vit dans un foyer à Montreuil et est passionné par la vie politique française.

« Ces derniers mois j’ai beaucoup surveillé les infos, explique-t-il au journal, j’avais un espoir. Je n’ai rien dit à ma femme et mes enfants. Je ne voulais pas leur dire que c’était possible d’être régularisés et leur donner un faux espoir. Aujourd’hui, c’est violent, la France ne me fait aucun cadeau.

Un mot de foot.

Avec des journaux qui espèrent que le PSG ne va pas faire une Darmanin ce soir.  Pour la première fois sous l’ère Qataris, les joueurs de la capitale sont effectivement menacés d’élimination avant  les huitièmes de finale. Alors pour éviter la motion de rejet, il va peut-être falloir mouiller le maillot. L’Équipe affirme qu’en moyenne Le PSG court quatre kilomètres de moins que ces adversaires durant un match.

Sinon quelques nouvelles en provenance du « Wokistan ».

À Science Po Paris d’abord, lisez l’article de Caroline Beyer du Figaro qui raconte Comment le campus a été bloqué par une cinquantaine d’étudiant épaulés par Sandrine Rousseau en raison de suspicion de violence conjugale du directeur Mathias Vicherat. C’est le wokisme qui se mord la queue, ricane un professeur. Depuis son arrivée, Vicherat s’est montré intransigeant sur les violences sexistes. Parfois à tort… Aujourd’hui c’est l’arroseur arrosé.

Sinon un nouveau nom a rajouté sur la liste terrible des victimes d’Inceste : celui de Tintin.

En dernière page de Libération, vous lirez le portrait d’un philosophe qui vient de publier un ouvrage dont la thèse est que Hergé enfant aurait été violé et que cela transpirerait dans tous ces albums.

Le livre est réussi estime Quentin Girard. « C’est parfois brillant, écrit il, parfois Abracadabrantesque et effectivement, l’auteur explique que Tintin c’est d’abord Totor, (nom du Premier Héro de Hergé). Totor avec 2 0 qui ont disparu au profit de 2 i, autrement dit et suivez-moi bien, Tintin c’est un nom dont les deux 0 ont été pénétré par 2 i. Il fallait évidemment y penser et s’indigner.

Dans le Parisien, cette polémique, depuis que la commune des Lilas a décidé de baptiser l’une des nouvelles stations de métro de la ville : Serge Gainsbourg.

3.500 féministes ne l’entendent effectivement pas de cette oreille décollée. Elles dénoncent dans une pétition « Ses violences envers les femmes et les tendances pédocriminelles voire incestueuses du chanteur disparu en 1991 ». Voilà ce qui s’appelle un enterrement de première classe pour ou plus exactement une deuxième façon de mettre Gainsbard dans le trou.