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SAISON 2016 - 2017

Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux. 

 Le PS est mort aurait donc dit Manuel Valls. Depuis hier on ne parle que de cette déclaration de l'ancien Premier ministre, qui mérite correction : "Ce Parti socialiste est mort" : voilà les mots exacts de Manuel Valls.

Quoi qu'il en soit, vos journaux ne parlent que de cela "La fin du Parti Socialiste". C'est la Une du Parisien-Aujourd'hui en France. Le PS qui s'est fait "ubérisé" selon le quotidien, ubérisé, dépassé par plus audacieux et plus innovant que lui, comprenez par le mouvement "En Marche" d'Emmanuel Macron.

La date du jour n'a pas échappé à L'Opinion. Nous sommes le 10 mai, le jour du dernier conseil des ministres d'une gauche à l'agonie.

Ce 10 mai qui fut longtemps le symbole de l'arrivée de la gauche au pouvoir.

Quel chemin parcouru depuis cette année 1981 où, selon Jack Lang - avec un rien d'emphase - la France a franchi la frontière qui sépare la nuit de la lumière".

Même constat du Figaro ce matin."Macron dynamite le Parti socialiste", c'est sa Une. Sur le coup, on a envie de répondre : ça ne va pas plus fort du côté des Républicains.

Et bien si, ça va plus fort justement, répond Yves Thréard: "L'horizon des Républicains est plus dégagé. Il ne tient qu'à eux de choisir le bon cap. L'échec de leur candidat était en grande partie dû à ses affaires personnelles. Mais Fillon a quand même récolté 20% des voix. Restent des idées que les responsables du parti doivent adapter pour reprendre l'offensive".

Ça tombe bien, François Baroin accorde ce matin une longue interview au Figaro, où il explique que la droite a entendu les messages des électeurs, et que s'ils l'emportent aux législatives, ils donneront la priorité aux baisses d'impôts : -10% notamment pour l'Impôt sur le revenu.

Revenons à gauche avec Libération, et son numéro spécial François Hollande, "Les coulisses d'un départ" : une semaine durant, Libé a suivi au plus près le président sortant.

En un édito, Laurent Joffrin brosse un assez juste bilan du quinquennat du président Hollande. Rappelant les échecs, les insuffisances, qui ont été assez soulignées pour qu'il ne soit pas nécessaire de les rappeler. Mais estimant qu'un jour on se souviendra aussi de quelques réussites, de quelques avancées.

En attendant, et pour finir, un coup d'œil à la dernière livraison du Canard Enchaîné, et de ce conseil imaginé d'Hollande à Macron lors de la prochaine passation de pouvoirs : "A l'Elysée, méfie-toi de tes jeunes conseillers".