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Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mercredi, il s'intéresse à l'initiative de l'enseigne Okaïdi qui vient de lancer la consigne pour vêtements.

Ce matin, vous nous proposez un nouveau type de consigne.
Après la consigne de bouteilles et bocaux qui revient à la charge, voilà la consigne pour vêtements, une initiative lancée par la marque pour enfants Okaïdi. Alors que le marché de la seconde main bat son plein tout comme les bourses aux jouets ou aux vêtements, l’enseigne de mode enfantine de 0 a 14 ans expérimente un nouveau concept entre la vente d’occasion et la collecte de vêtements, dans 12 de ses magasins situés dans le nord et l’ouest de la France.
Comment fonctionne ce nouveau concept ?
Dans un de ces 12 magasins Okaïdi, on achète un pantalon ou un tee-shirt ou ce que vous voulez, votre enfant le porte deux, trois ou six mois et quand il devient trop petit, c’est généralement ce qui arrive, on le revend au même magasin qui vous délivre un bon d’achat à une hauteur fixe selon le vêtement (2,50 € pour un sweat-shirt, 3,50 € pour une robe, 6,00 € pour un blouson d’hiver, etc).
Vous l’avez compris, ce système alternatif de consigne repose sur le rachat des vêtements auprès des clients, et il est possible jusqu’à deux ans après son achat. Passer ces deux ans, on ne peut plus le ramener, et attention, il faut qu’il soit aussi en bon état.
Que deviennent les vêtements rapportés ?
Il continue son bonhomme de chemin au rayon occasion du magasin dans l’espoir d’être racheté par un autre client. L’objectif de ce circuit commercial : faciliter l’achat de seconde main et allonger la durée de vie des vêtements. En France, 600.000 tonnes de vêtements neufs sont mises sur le marché chaque année. Un tiers seulement est recyclé.
Okaïdi qui n’en est pas à sa première tentative.
En 2016, ils avaient lancé IDTroc qui propose toujours aux clients de déposer gratuitement des articles des marques du groupe dans un magasin disposant d’un espace dédié à la revente de seconde main. Quand ces articles sont vendus, les clients récupèrent des bons d’achat, quand ils ne sont pas vendus, ils sont cédés, donnés, si le client est d’accord, à des associations.
Avec sa consigne pour vêtement, Okaïdi vise une autre clientèle, celles et ceux qui n’ont pas l’envie ou le temps de poster une annonce sur les sites d’annonces.  Et pourquoi pas faire revenir les clients dans les magasins de vêtements.
Les marques françaises de vêtements qui ont beaucoup souffert récemment.
Camaïeu, Gap France, San Marina ont mis là clés sous la porte. Réinventer la vente de vêtements par des démarches éco responsables, c’est la tendance. La preuve avec ces marques qui lancent leur plateforme de seconde main comme Aigle, The Kooples ou Zalando.