Interviewé samedi dans l'émission d'Anne Roumanoff, Manuel Valls s'est confié sur sa vie et sur ce que lui disent les Français.
C'est un levier constitutionnel que Manuel Valls a actionné pas moins de six fois : le 49.3. Arme constitutionnelle ultime, elle permet d'engager la responsabilité du gouvernement dans un texte . En clair, faire passer un texte sans vote. En deux ans et demi à Matignon, Manuel Valls s'en est servi pour faire face à sa majorité et promouvoir la Loi Macron et la Loi Travail, avant de proposer sa suppression en tant que candidat à la primaire de la gauche.
"Comme un coup de pistolet". Invité de l'émission Samedi Roumanoff , Manuel Valls est revenu sur cette pratique, qui a marqué son passage à Matignon, mais également les personnes qui viennent lui parler dans la rue. L'ancien Premier ministre a alors dévoilé que les gens lui parlent souvent de l'un des article de la Constitution le plus connu des Français. "Souvent, c'est moins le cas aujourd'hui, mais il y avait le 49.3. Le 49.3, c'est vrai, c'est quelque chose qui est rentré dans la tête des gens, notamment des ados. Et puis ça sonne comme un coup de pistolet, pan. C'est facile à retenir, comme si c'était un coup d'Etat", a-t-il révélé avec un large sourire.
Et si les adolescents ne parlent pas du 49.3, ils ont d'autres sujets de conversation, comme le précise le député de l'Essonne. "Les ados ne sont jamais désagréables, ils peuvent m'interpeller sur mes prises de position sur la laïcité, sur les questions liées au voile dans les quartiers, sur tous ces sujets là. Mais on engage vite le dialogue". Et quand Manuel Valls n'a pas envie de discuter de ses années à Matignon, il a développé une technique toute personnelle pour éviter que l'on ne vienne l'ennuyer : "Je mets ma casquette, mes lunettes de soleil, je prends mon bouquin et je dis que je suis Benoît Hamon", dévoile-t-il dans un éclat de rire.