8:47
  • Copié

Au menu du journal des médias ce vendredi : l'ancien présentateur vedette de TF1 Patrick Poivre d'Arvor est visé par une enquête pour viols, une situation inédite au JT de 13h de TF1 et Isabelle Balkany qui rejoint Balance ton post !

Patrick Poivre d’Arvor visé par une enquête préliminaire pour viols

L'enquête a été ouverte cette semaine par le parquet de Nanterre. L’information a été donnée jeudi soir par Le Parisien sur son site. Elle est reprise en première page du journal, ce vendredi matin avec ce titre : "La femme qui accuse PPDA". Il s'agit de Florence Porcel, une écrivaine de 37 ans. C’est elle qui a porté plainte contre l’ancien présentateur vedette de TF1 et ex-journaliste de CNews. Elle l’accuse de l’avoir violée en 2004 - notamment dans le bureau qu’il occupait à TF1 - puis en 2009, année pendant laquelle elle aurait envisagé de porter plainte, avant de renoncer, de peur de ne pas être crue. Elle a donc fini par le faire, encouragée, écrit Le Parisien, par le contexte actuel de libération de la parole.

Ces accusations ne surprennent pas grand monde dans le monde des médias et chez TF1 notamment, affirme Le Parisien dans un article publié ce vendredi sur son site. Un reporter qui a travaillé une dizaine d’années avec Patrick Poivre d’Arvor confie qu’à chaque fois qu’un scandale #MeeToo éclate, il ne peut s’empêcher de se demander : "Pourquoi rien ne sort sur lui ?"

Patrick Poivre d’Arvor a qualifié les accusations portées contre lui de "fantaisistes". Son avocat a indiqué qu’il allait déposer une plainte pour dénonciation calomnieuse.

Du jamais-vu dans l’histoire du journal télévisé...

Cet épisode inédit s'est passé jeudi sur TF1. Impossible de diffuser le journal de 13h pour la chaîne, deux jours après avoir fêté son 40e anniversaire. En cause : une panne de réseau selon la chaîne, et ce quelques minutes seulement avant que le journal commence. Malgré tout, sa présentatrice, Marie-Sophie Lacarrau, a pris l’antenne quelques secondes pour expliquer ce qui était en train de se passer. Le journal a finalement pu commencer avec près de 40 minutes de retard. Un journal raccourci à cause des 40 minutes pendant lesquelles TF1 a diffusé des bandes annonces, des publicités et un numéro du magazine "Reportages".

La chaîne d’information du groupe, LCI, a elle aussi été affectée par cette panne qui n’aurait rien à voir avec une cyber-attaque selon TF1. À la fin de son journal, le présentateur du JT concurrent de France 2, Julian Bugier, a fait allusion au souci technique... mais ces quelques mots ont été très mal perçus à TF1. Julian Bugier a d’ailleurs présenté ses excuses, sur Twitter : "Mes quelques mots ont visiblement été mal compris. C’était de l’humour, maladroit. Quand on se trompe, il faut le reconnaître. Mes excuses à nos amis du JT de TF1."

Une nouvelle chroniqueuse dans Balance ton post !

Il s'agit d'Isabelle Balkany. Elle commencera dans deux semaines. Cyril Hanouna a profité de sa présence jeudi soir sur le plateau de "Touche pas à mon poste !" pour l’annoncer. Isabelle Balkany, qui, par ailleurs, a vu sa peine de prison ferme pour fraude fiscale aménagée. Elle devra porter un bracelet électronique et ne pourra sortir que quelques heures par jour de sa propriété de Giverny.

Un documentaire sur Charles Trenet sur France 3

"Y'a de la joie" était l'une de ses chansons les plus célèbres. Cela fait 20 ans ce vendredi que Charles Trenet est mort. Alors France 3 lui rend hommage avec un portrait tout en archives colorisées. Des photos, des films d’époque et même des interviews de Trenet. Ce qui saute aux yeux, c’est la joie communicative de l’artiste. Mais derrière cette euphorie se cache en réalité une faille que le documentaire explique très bien. Charles Trenet a été abandonné par sa mère lorsqu’il avait six ans. Un immense traumatisme pour lui.

Le réalisateur Philippe Kohly a dressé d’autres portraits d’artistes avant celui-ci, notamment ceux de Jacques Brel, Barbara ou Georges Brassens. Mais c’est Charles Trenet qui l’impressionne le plus, pour sa facilité à créer. Le documentaire est diffusé ce vendredi soir à 21h05 sur France 3 : “Charles Trenet, l’enchanteur”.

Une histoire étonnante qui fait écho à un débat récent en France

Oui, au débat autour d’un article controversé de la proposition de loi Sécurité globale, l’article 24 - celui qui prévoit des sanctions en cas de diffusion malveillante d’images des forces de l’ordre. Aux Etats-Unis, des policiers ont trouvé une astuce pour ne pas être filmés puis épinglés sur les réseaux sociaux. Ils diffusent de la musique lorsqu’ils sont filmés. De la musique sous copyright, c'est-à-dire soumise à des droits d’auteurs.

Pourquoi ? Faites le test. Si vous publiez une vidéo sur YouTube, Facebook ou Instagram et qu’il y a de la musique, même en fond sonore, les plateformes peuvent supprimer votre vidéo ou interrompre une diffusion en direct. Et si jamais les algorithmes ne détectent pas automatiquement la musique, n’importe qui peut en demander la suppression. La vidéo vous appartient, pas la musique. Certains policiers ont donc pu se servir de cette "protection" pour ne pas être affichés sur les réseaux sociaux.

Ils sont encore très peu pour le moment. C’est même anecdotique à ce stade. C’est le site d’information Vice, aux États-Unis, qui raconte comment un activiste, connu pour filmer régulièrement la police, s’en est rendu compte. Il s’est retrouvé un jour face à un policier devenu soudainement mélomane. Il se rendait dans un commissariat pour contester une amende. À l'accueil, il se met à filmer son échange avec le policier et le diffuse en live sur ses réseaux sociaux. Le policier lui demande combien de personnes regardent le direct puis sort son téléphone portable pour diffuser la chanson "Santeria" du groupe Sublime. L’activiste s’étonne mais se souvient alors que deux semaines plus tôt, c’est un autre policier qui, face à sa caméra, avait cette fois dégainé un morceau des Beatles. L’expérience se renouvelle aussi quelques jours plus tard, toujours avec les Beatles. A chaque fois, il a des vidéos pour le prouver.

Aucun des policiers n’a revendiqué son geste comme étant une manière de dissuader les citoyens de les filmer. Ce n’est pas non plus une consigne officielle donnée par leurs supérieurs. C’est toutefois une méthode de censure qui commence à être connue. Pendant le mouvement Black Lives Matter, aux Etats-Unis, certaines vidéos de manifestations avaient été signalées puis supprimées, avec pour prétexte les musiques présentes en fond sonore. 

Et quelques chiffres pour terminer...

De bons chiffres pour le hors-série du Nouveau Détective. 30.000 exemplaires vendus en un mois pour ce numéro consacré à l’affaire Grégory, c’est cinq fois plus que d’habitude.