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SAISON 2013 - 2014

La photothérapie peine à sortir des cabinets de dermatologie pour s'installer dans tous les lieux médicaux.

Thomas : Que la lumière soit ! Yolaine, c’est votre credo aujourd’hui ?

Yolaine : Oui, Thomas, et cette lumière-là est rouge! Invisible à l’œil nu, elle n’a pas fini d’éclairer la médecine ! Et pourtant cela a pris du temps : au début du XXème siècle, le médecin danois Niels Finsen découvre que la partie rouge et infra-rouge du spectre lumineux permet de traiter certaines maladies comme le lupus, une maladie auto-immune. Il pose ainsi les bases de la photothérapie et reçoit le Nobel en 1903. Imaginée par Einstein en 1917, la technique du laser, celle qui nous amène la fameuse lumière tombe dans l’oubli et ne pénètre le milieu médical qu’en… 1980 !

Thomas. Et dans quels domaines aujourd’hui est-elle utilisée cette fameuse photothérapie ?

 

Yolaine. Pour l’instant, en France, nous dit le magazine Clés, la photothérapie peine à sortir des cabinets de dermatologie où elle fait des étincelles ! Rien de tel qu’une petite séance de laser ou, mieux de LED, comprenez  light emitting diodes, pour se faire un teint de rose ou éliminer une couperose envahissante.  Mais son mode d’action biologique en dermatologie  va bien plus loin, on réussit à accélérer des cicatrisations et même à soigner des cas de psiorasis.

Thomas. Et je suppose que les recherches vont bon train ?

 

Yolaine. Le grand défi, ce sont les problèmes liés au cerveau, les séquelles d’accidents vasculaires ou les troubles de fonctionnement du système nerveux; en 2010, les services de psychiatrie du Massachussets Hospital ont mené une expérience pilote sur dix patients dépressifs. Les séances de stimulation par des LED infrarouges ont permis la rémission de six d’entre eux. Les 4 autres allaient mieux.  Donc mon cher Thomas j’ose avancer, sans rougir, que cette technique  soignera un jour bien des maux !