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SAISON 2016 - 2017

François Hollande se rendra à Calais lundi pour "risposter" à Nicolas Sarkozy dans la campagne présidentielle.

La Politique c’est la question des migrants qui domine le débat politique avec la  polémique sur les mini-calais lancée par la droite. Nicolas Sarkozy s’est rendu à Calais mercredi, et c’est au tour du  Président de la République, François Hollande, de lui emboîter le pas lundi.

On appelle ça des déplacements de campagne électorale. Derrière l’enjeu humanitaire, il y a l’enjeu politique. Que va faire François Hollande à Calais ? Il va riposter à Nicolas Sarkozy, comme il le fera à chaque fois qu’il estimera que son adversaire va trop loin. Le président de la République qui bataille avec un candidat à la primaire de la droite est-ce bien sa place, est-ce bien de son niveau ? Barack Obama n’intervient-il pas dans le débat présidentiel aux États-Unis pour dénoncer les outrances de Donald Trump ? se plaît à souligner un ami du président. La réalité c’est qu’on est dans le dur de la campagne présidentielle. François Hollande installe le duel avec le candidat que tout le monde donne gagnant à l’Élysée depuis un moment : Nicolas Sarkozy, un pronostic autant qu’un souhait puisqu’il est considéré, à tort ou à raison, comme beaucoup moins compliqué à battre qu’Alain Juppé.

On comprend la stratégie de François Hollande vis-à-vis de Nicolas Sarkozy, mais sur le fond, quelle riposte ? Comment régler la question des Migrants c’est le problème posé à François Hollande.

L’accueil, promouvoir l’accueil. Face à la peur agitée par la droite sur les "mini-calais ", les pétitions d’élus réfractaires, François Hollande va assumer la politique d’accueil envers ceux qui sont éligibles au droit d’asile. C’est la raison pour laquelle avant de  de se rendre à Calais la semaine prochaine, François Hollande ira demain à Tours visiter un des 161 centres d’accueil en France où 5.600 migrants ont été accueillis sans que nos ancêtres les Gaulois ne se retournent dans leur tombe. François Hollande va s’appuyer sur cette question des migrants pour cliver le débat politique : il va nommer la France de la peur, du repli et de l’affrontement  que Nicolas Sarkozy en tête dessine dans cette campagne, et lui opposer une idée de la France solidaire et humaniste. On est dans le prolongement du discours de Wagram et de la dénonciation de l’Etat d’exception. Une stratégie qui, espère François Hollande, doit l’aider à ressouder le peuple de gauche si possible derrière sa candidature.