Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.
Nous sommes le 3 février 2017, mais en quel 3 février partons-nous ?
Le 3 février 1468, le jour de la mort de Johannes Gutenberg ! C’est l’occasion de rendre hommage à l’inventeur (ou au réinventeur) d’une des plus grandes révolutions de l’histoire : l’imprimerie.
Qu’a-t-il inventé exactement ?
Vous avez raison de poser la question parce que l’on pense souvent, nous Européens, être les inventeurs du concept même de l’imprimerie. Eh bien, non ! Les Chinois, par exemple, utilisaient dès le VIIe siècle la "xylographie", un système certes rudimentaire, mais qui permettaient de copier un document en utilisant la gravure sur bois. Ce qu’invente réellement Gutenberg, ce sont les caractères mobiles en métal. Chaque lettre est une pièce de métal. Ces pièces sont évidemment interchangeables et réutilisables à volonté. Il suffit de les placer dans le bon ordre pour constituer une page et imprimer ensuite sur papier à l’aide d’une presse. On peut recommencer à l’infini, à moindre coût et rapidement. L’imprimerie moderne est née.
Comment l’idée lui est-elle venue ?
En fait, Gutenberg fils d’un orfèvre de Mayence, est orfèvre lui-même. Il s’installe à Strasbourg en 1434 et s’intéresse d’abord à la taille des pierres précieuses, puis à la confection de miroirs. Aux alentours de 1440, il confectionne ses premiers caractères d’imprimerie à partir d’un alliage d’étain, de plomb et d’antimoine, et invente une encre spéciale de bien meilleure qualité que celle utilisée jusqu’alors, à base d’eau. Pour rentabiliser au plus vite les frais engagés, il décide d’imprimer la Bible, best-seller assuré ! Il en imprime 200 dont 48 exemplaires ont été conservés jusqu’à nos jours. Faut-il préciser que, sans le savoir, Gutenberg allait accélérer ce fantastique mouvement de l’esprit qu’on appelle la Renaissance. Pour connaître une révolution mentale de même importance, il faudra attendre Internet, 500 ans plus tard !
