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SAISON 2015 - 2016

Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.

Nous sommes le 16 février 1943,

Jour de l’instauration, par une loi du gouvernement de Vichy, du STO : le Service du Travail Obligatoire.

L’obligation pour certains Français de partir en Allemagne pour travailler dans les usines

Exactement. Il s’agit de participer à l’effort de guerre allemand. Du reste, le travail concerne non seulement les usines, mais aussi les fermes et les champs, sans oublier les chemins de fer. Au départ, les bureaucrates de Vichy ont appelé cela le Service Obligatoire du Travail, SOT. Mais c’est un acronyme qui prête un peu trop le flanc à la moquerie.

Évidemment, ça n’avait rien de populaire comme loi.

C’est le moins qu’on puisse dire ! Même si certains avaient déjà, de leur propre chef, pris le chemin de l’Allemagne, n’oubliez pas en effet qu’il s’agissait d’un travail rémunéré, ce qui, en temps de guerre, a plus d’importance encore qu’en temps de paix. Seulement, le nombre de volontaires a été jugé insuffisant et Pierre Laval a mis en place le système dit de la "relève", qui promettait la libération d’un Français pour le départ vers l’Allemagne de trois travailleurs. Cette solution non plus n’a pas été suffisante ; et donc, ce 16 février 43, le gouvernement a instauré le STO pour les jeunes gens nés entre 1920 et 1922.

Beaucoup ont refusé de partir.

Oui. Et pour eux, le risque est gros : si vous êtes pris, c’est le camp de travail ! Cela dit, beaucoup de ceux qui acceptent n’en sortiront pas indemnes : à peu près 30.000 STO perdront la vie en Allemagne, du fait des bombardements notamment. Beaucoup de ceux qui refusent de partir prennent le maquis et rejoignent donc les rangs de la Résistance. C’est le paradoxe de ce STO qui va armer beaucoup garçons contre l’Allemagne. Mais ça, c’est une autre histoire…

Et l’histoire, on la retrouve à 14 heures, sur Europe1.

Je vous raconterai l’aventure d’un explorateur du XVIIIe siècle en Laponie.