Voitures électriques : 5 à 6 milliards d'euros seront investis dans une alliance européenne des batteries

Peter Altmaier (au milieu) et Bruno Le Maire ont annoncé le lancement d'un projet européen pour accélérer le développement des batteries électriques. © ALAIN JOCARD / AFP
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avec AFP

Les ministres français et allemand ont annoncé le lancement d'un projet européen de construction de batteries automobiles, destiné à devenir un "Airbus des batteries".

Entre cinq et six milliards d'euros vont être investis au total dans un projet européen de construction de batteries automobiles, dit "Airbus des batteries", ont annoncé jeudi les ministres français et allemand de l'Economie, Bruno Le Maire et Peter Altmaier.

Quatre milliards d'euros venus de fonds privés

"Pour ce seul projet, ce seront 5 à 6 milliards d'euros qui seront investis pour construire des premières lignes de production", a déclaré Bruno Le Maire lors d'une conférence de presse avec son homologue allemand et le Commissaire européen à l'Energie Maros Sefcovic. Cette somme totale sera constituée à hauteur de "1,2 milliard d'euros au maximum" de subventions publiques, auxquelles la Commission européenne a donné son accord de principe, et de "4 milliards d'euros environ d'argent privé", a-t-il ajouté.

 

Selon les ministres, ce projet - lancé voilà 18 mois par la France et par l'Allemagne en référence au géant européen de l'aéronautique - va déboucher sur le lancement en France d'une usine pilote comptant 200 emplois au cours des prochains mois, puis de deux usines de production, en France et en Allemagne, susceptibles de créer 1.500 emplois chacune. Selon Peter Altmaier, plusieurs entreprises européennes ont d'ores et déjà fait part de leur souhait d'intégrer le futur consortium, dont le groupe automobile PSA et sa filiale Opel et le fabricant français de batteries Saft, appartenant au groupe Total.

Retard abyssal face à la Chine

"Les consortium ne sont pas composés par l'Etat, ils ne sont pas composés par les ministres ou par la commission", a toutefois insisté le ministre, en rappelant que les industriels et les constructeurs européens étaient "à l'origine de ce projet". Selon Bruno Le Maire, "d'autres Etats membres" de l'Union européenne ont par ailleurs "déjà manifesté leur souhait de rejoindre le projet". "Je pense à l'Italie, à la Belgique, à la Pologne, à l'Autriche, à la Finlande", a-t-il détaillé. Cette alliance européenne de batteries doit permettre à l'Europe de combler son retard abyssal face à la Chine.