Au lendemain du traditionnel week-end de chassé-croisé de l'été entre "juillettistes" et "aoûtiens", l'heure est au premier bilan du côté des professionnels du tourisme. Selon Patrick Viceriat, président de l’Association Française des experts en tourisme et invité lundi d'Europe 1, le mois de juillet "est un petit perdant", tandis que 42% des Français prévoient de partir en vacances au cours du mois d'août.
"Nous sommes au cœur de la très haute saison touristique", rappelle Patrick Viceriat. Avec 19% des départs, le mois de juillet est "le petit perdant de l'été", explique-t-il, les touristes choisissant en priorité le mois d'août, pour 42% d'entre eux. Cependant, nuance-t-il, le mois de juillet 2019 "a été meilleur que celui de 2018, malgré la canicule et les épisodes pluvieux qui ont suivi".
"La Bretagne va cartonner avec les variations climatiques"
Le mois de juillet est devancé par celui de septembre. Septembre "est le deuxième mois de départs des Français, car les prix baissent, la fréquentation sur les sites est moindre, le temps est agréable", confirme Patrick Viceriat. 24% des Français partent en vacances lors de ce mois, notamment "les retraités et les jeunes couples".
Au terme d'un mois de juillet marqué par la canicule, Patrick Viceriat note des évolutions dans les comportements des vacanciers, notamment le développement d'un "tourisme de fraîcheur". "Les régions du nord, la Bretagne, la Normandie, les Hauts-de-France, mais aussi le nord de l'Europe, attirent de plus en plus de monde", développe le président de l’Association Française des experts en tourisme. Et d'annoncer pour les années à venir : "la Bretagne va cartonner avec les variations climatiques".
"Le secteur du tourisme est météo-sensible"
Toutefois, rappelle-t-il, "les deux tiers des Français partent au bord de la mer", tandis que la Méditerranée reste la principale destination des Français et des Européens. Mais, ajoute-t-il, "on peut avoir des périodes avec des turbulences climatiques qui peuvent influer sur les modes de consommation". Avant de conclure : "le secteur du tourisme est météo-sensible".