"Pas de pénurie" en Ile-de-France, selon la préfecture de police

La CGT demande notamment une durée journalière de travail maximale de 10 heures, un taux horaire minimal de 14 euros de l'heure et un treizième mois.
La CGT demande notamment une durée journalière de travail maximale de 10 heures, un taux horaire minimal de 14 euros de l'heure et un treizième mois. © STEPHAN AGOSTINI / AFP
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avec AFP , modifié à
Le préfet de police recommande aux automobilistes "de conserver leurs habitudes de consommation de carburant".

"Il n'y a pas de pénurie" dans les stations-service d'Ile-de-France malgré la reprise de la grève des conducteurs de matière dangereuse, a assuré lundi la préfecture de police de Paris.

Ne pas développer de surconsommation préventive. "Actuellement, le réapprovisionnement des stations-service depuis les dépôts franciliens est assuré à hauteur de 75%. A cette ressource s'ajoute un approvisionnement à partir de dépôts des régions limitrophes", écrit la préfecture de police dans un communiqué. Le préfet de police Michel Delpuech recommande aux automobilistes "de conserver leurs habitudes de consommation de carburant et de ne pas développer de surconsommation préventive".

"Ni pénurie ni risque de pénurie". Quelques ruptures de disponibilités de carburant "peuvent être ponctuellement constatées dans certaines stations-service mais leur réapprovisionnement est donc programmé", est-il ajouté. "A ce jour, il n'y a pas de pénurie ni de risque de pénurie de carburant sur la région Ile-de-France", rassure la préfecture.

Situation quasi-normale selon Total. Le groupe Total a indiqué de son côté que "la situation était normale ce matin", à l'exception de certaines stations "essentiellement localisées à Paris et proche banlieue". Sur les 350 stations Total en Ile-de-France, 21 étaient en rupture de stock (soit 6% du réseau francilien), 61 en rupture de gazole et 42 en rupture d'essence, d'après l'entreprise.

Le patronat exclut de négocier avec la CGT 

La CGT-Transports a lancé le mouvement vendredi en espérant "négocier" l'insertion dans la convention collective du transport routier de "spécificités" propres aux matières dangereuses (carburant, gaz, produits chimiques...). Elle demande notamment une durée journalière de travail maximale de 10 heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux horaire minimal de 14 euros de l'heure et un treizième mois.

Lundi, les fédérations patronales FNTR et TLF ont tenu "à préciser que ces revendications sont portées par le seul syndicat CGT et qu'aucune négociation n'est envisageable avec un seul syndicat". Les deux organisations indiquent néanmoins dans que les questions soulevées "seraient notamment abordées début juillet dans le chantier des classifications conventionnelles".