Taxe sur les aéroports : ADP prévoit d'en répercuter une grande partie sur les compagnies aériennes
Le gouvernement veut instaurer en 2024 une nouvelle taxe sur les grands aéroports, qui doit rapporter 600 millions d'euros annuels, afin de financer la transition écologique. Face à cela, le groupe ADP prévoit de "répercuter" progressivement sur les compagnies aériennes la majorité de la taxe sur les grands aéroports français.
Le groupe Aéroports de Paris (ADP) prévoit de "répercuter" progressivement sur les compagnies aériennes la majorité de la taxe sur les grands aéroports français prévue dans le projet de budget 2024 , a-t-il indiqué mercredi. ADP estime qu'"environ 75%" des coûts seraient ainsi répercutables, mais précise dans un communiqué que "la hausse des tarifs" des redevances versées par les compagnies aériennes "serait échelonnée sur deux à trois ans".
"Une première hausse, couvrant près de la moitié de l'impact de la taxe, interviendrait dès la période tarifaire 2024", puis "les hausses complémentaires interviendraient sur la ou les périodes tarifaires suivantes", détaille le groupe.
Une taxe estimée à environ 120 millions d'euros
ADP estime à 90 millions d'euros l'impact de cette taxe sur son bénéfice d'exploitation en 2024, "pour une taxe estimée à environ 120 millions d'euros" au total. "Cet impact se réduirait progressivement à partir de 2025, et se limiterait à partir de 2027 à la seule part non régulée" de la taxe, soit près de 25% selon les estimations du groupe, qu'il ne pourra pas répercuter sur les compagnies aériennes. Sur la base de ses chiffres de l'an dernier, ADP aurait payé en 2022 "environ 100 millions d'euros", comparé à un bénéfice net de 516 millions.
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Ces 100 millions représentent 4,6% du chiffre d'affaires "à l'exclusion notamment des revenus liés à la sûreté et à la sécurité aéroportuaire et après déduction d'une franchise de chiffre d'affaires de 120 millions d'euros", soit une assiette de l'impôt à 2,175 milliards d'euros, indique ADP, qui avait réalisé un chiffre d'affaires de 4,68 milliards d'euros en 2022. Le gouvernement a en effet subordonné la nouvelle taxe à un seuil minimum de revenus et de rentabilité et elle s'applique à une partie du chiffre d'affaires.