Tarif garanti d'électricité : les syndicats professionnels demandent un élargissement aux PME

Environ 600.000 très petites entreprises (TPE) ne paieront pas plus de 280 euros le mégawattheure en moyenne cette année (Illustration). © Mathieu Thomasset / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
  • Copié
avec AFP

Plusieurs organisations professionnelles réclament un élargissement du tarif garanti d'électricité en 2023 aux PME, après une annonce en ce sens par le gouvernement à destination des artisans et des TPE. Le dispositif annoncé vendredi prévoit qu'environ 600.000 TPE ne paient pas plus de 280 euros le mégawattheure en moyenne cette année.

Après l'annonce par le gouvernement d'un tarif garanti d'électricité en 2023 pour les artisans , plusieurs organisations professionnelles réclamaient samedi un élargissement aux PME. Le dispositif annoncé vendredi prévoit qu'environ 600.000 très petites entreprises (TPE) qui consomment beaucoup d'électricité, parce qu'elles chauffent ou refroidissent beaucoup, et ne peuvent pas souscrire au tarif réglementé des ménages, ne paient pas plus de 280 euros le mégawattheure en moyenne cette année.

"C'est une excellente nouvelle", s'est réjoui Jean-Eudes du Mesnil, secrétaire général de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), interrogé samedi par l'AFP. "On peut toujours considérer que le tarif reste trop élevé, mais cela donne une vraie visibilité à ces entreprises", a-t-il ajouté.

Distorsion de concurrence entre grosses TPE et petites PME

Le gouvernement veut que les fournisseurs, comme EDF, Engie et TotalEnergies, appliquent ce tarif aux très petites entreprises (moins de dix salariés) qui avaient souscrit des contrats au plus mauvais moment, quand les cours de l'énergie étaient historiquement hauts, entre le 1er juillet et le 31 décembre 2022. Toutefois, ajoute Jean-Eudes du Mesnil, "on aurait souhaité que l'ensemble des PME puissent bénéficier de ce tarif plafonné". Le risque est de voir une distorsion de concurrence entre les grosses TPE et les petites PME qui exercent une même activité, selon lui.

Président du principal syndicat patronal de l'hôtellerie-restauration, l'Umih, le chef Thierry Marx a pour sa part affirmé que "cette avancée ne prend pas en compte l'ensemble de nos établissements". "Nous demandons que tous nos restaurants et tous nos hôtels puissent bénéficier de ce tarif encadré", a-t-il écrit dans une lettre ouverte au ministre de l'Economie Bruno Le Maire publiée vendredi soir sur le site internet du quotidien Le Parisien. Le chef se "félicite" tout de même du prix garanti annoncé vendredi.

Les PME ont déjà accès à des aides pour faire face à la récente flambée des prix de l'énergie, à l'instar de l'amortisseur électricité, mais ces mesures ne couvrent qu'une partie du surcoût.