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Pour le ministre de l'Economie, une reprise par l'Etat de la dette de la SNCF ne pourra se faire qu'à partir du moment où l’entreprise publique aura été assainie. 

Emmanuel Macron a indiqué dimanche soir que l'Etat reprendrait progressivement de la dette de la SNCF à partir de 2020, sans se risquer toutefois à préciser un montant. "Ça n'est pas un jeu d'écriture, ça n'est pas une dette que l'on fait passer d'un endroit à un autre. Ça a une incidence sur nos comptes publics", a commenté lundi matin, au micro d'Europe 1, Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie.

"Le tonneaux des Danaïdes". "Cette dette, dont le président a annoncé que nous pourrions la reprendre progressivement à partir de 2020, il faut que nos finances publiques puissent le supporter", explique-t-il, alors que l’endettement de l'entreprise ferroviaire est estimé entre 46 et 53 milliards d'euros selon les méthodes de calcul. "Surtout, il faut le faire qu'à partir du moment où l'exploitation de la SNCF a été redressée, qu'à partir du moment où l'ouverture à la concurrence à été faite, sinon nous allons demander aux Français de remplir le tonneaux des Danaïdes", avertit encore le locataire de Bercy.

Quel montant ? "A partir de 2020, la reforme a été faite, la SNCF retrouve de la compétitivité, il n'y a plus 3 milliards d'euros de perte chaque année comme c'est le cas actuellement, et là, effectivement, ça a du sens de reprendre la dette", ajoute-t-il. Le responsable ministériel est toutefois incapable pour l'heure d'avancer un chiffre : "On regarde ça attentivement, ça fait partie des discussions actuelles avec les organisations syndicales", souffle-t-il. "On m'a confié la responsabilité des finances publiques françaises, de l'argent des contribuables, donc nous ne ferons pas n'importe quoi", conclut Bruno Le Maire.