Santé et sécurité au travail : une entreprise sur quatre sans plan d'action

ouvriers, bateau crédit : FRANK PERRY / AFP - 1280
Un quart des entreprises interrogées n'a pas définit d'actions de prévention pour la sécurité et la santé de ses employés © FRANK PERRY / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Moins d'une entreprise sur deux a réalisé un diagnostic des risques psychosociaux (RPS) qui liste l'ensemble des risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions de travail.

Plus de huit entreprises sur dix recensent les risques professionnels pesant sur leurs salariés, mais un quart d'entre elles n'a pas mis en place de plan d'action pour prévenir et réduire ces risques, selon un baromètre* présenté lundi.

L'analyse est faite... Selon cette étude réalisée par Previsoft, filiale du cabinet Atequacy, spécialiste de la prévention et de la gestion des risques professionnels, 84% des 300 entreprises interrogées disent avoir réalisé le "document unique d'évaluation des risques professionnels", obligatoire depuis 2001 et qui doit être mis à jour chaque année. Ce document oblige l'employeur, qui est tenu de veiller à la santé et à la sécurité de ses salariés, à identifier, analyser et classer ces risques (pour la santé physique et mentale des salariés) en vue de définir des actions de prévention les plus appropriées.

... mais rien n'est mis en place ensuite. Pour autant, un quart des entreprises qui ont formalisé leur document unique ne met pas en place de plan d'action et ne va donc pas au bout de sa démarche de prévention et de réduction des risques professionnels. 

Par ailleurs, moins d'une entreprise sur deux (48,3%) a réalisé un diagnostic des risques psychosociaux ou RPS, acronyme qui désigne l'ensemble des risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions de travail et susceptibles de générer des situations de stress et des violences allant jusqu'au burn out ou au suicide. "La plupart des entreprises considèrent que le document unique n'est qu'une contrainte réglementaire", explique Grégoire Meresse, consultant de Previsoft.

Une amélioration dans l'industrie. Selon lui, dans l'industrie, nombre d'entreprises ont néanmoins "amélioré les formations depuis dix ans" et "la conception ainsi que l'ergonomie des machines en amont afin de réduire les risques". Depuis, les employeurs doivent aussi renseigner le compte pénibilité, lancé par étapes depuis 2015, qui oblige les entreprises à déclarer les salariés exposés à au moins un des dix facteurs de pénibilité retenus. Le baromètre indique que 82% des entreprises du panel déclarent avoir réalisé leur diagnostic pénibilité, avec l'aide du référentiel de leur branche professionnelle, pour 72,6% d'entre elles.

*Ce baromètre a été réalisé d'avril à mai 2017 sur un échantillon de 300 entreprises de plus de 50 salariés implantées en France métropolitaine.